dimanche 31 janvier 2010

Neuf Valises de Béla Zsolt


En septembre 1939, Béla Zsolt, journaliste et écrivain juif hongrois, cherche à fuir Paris où il est réfugié avec sa femme. Celle-ci, refusant de se séparer de ses neuf valises, le seul train à bord duquel ils peuvent monter avec l'encombrant bagage est celui de leur perdition : il les ramène à Budapest. A leur arrivée, Zsolt est envoyé aux travaux forcés en Ukraine avant d'être emprisonné puis relégué dans le ghetto de Nagyvárad. Depuis la synagogue transformée en hôpital, il voit, sans illusion sur leur sort, les prisonniers monter dans les trains de marchandises à destination des camps et attend sa déportation imminente. Mais les Zsolt parviennent à s'échapper du ghetto. Sauvés par l'action du journaliste Rezso Kasztner qui a monnayé avec les nazis la libération de 1680 juifs, ils gagnent la Suisse en décembre 1944.Une évocation poignante, parfois insoutenable par la barbarie de certaines scènes. L'auteur dresse un inventaire impitoyable (où il ne s'épargne pas non plus lui-même) du peu qui reste dans des conditions extrêmes, des qualités dites «humaines». Journaliste et écrivain prolifique, Béla Zsolt est né à Komárom le 8 janvier 1895. Il étudie à Budapest, puis sert de 1914 à 1918 dans l'armée austro-hongroise sur le front russe, où il est grièvement blessé en 1918. Au retour, il entame une carrière journalistique. Après les épreuves décrites dans Neuf valises, Zsolt et sa femme bénéficient du marchandage de Kasztner avec les nazis et attendent à Bergen-Belsen le train qui les conduira en Suisse. Revenu en Hongrie en 1945, Zsolt participe à la création du Parti Radical, fonde l'hebdomadaire Haladás (Progrès). Entré au Parlement en 1947, il meurt le 6 février 1949.

Traduction : Chantal Philippe
Editeur : Seuil
Prix : 23.00 €
Sorti le : 14/01/2010

samedi 30 janvier 2010

Valami Amerika II (2008) de Gábor Herendi - Cinéma à l'Institut hongrois de Paris le 4 février 2010 à 20 h

En 2002, lors de la sortie de « Valami Amerika », peu de gens connaissait le réalisateur Gábor Herendi, venu du monde de la publicité. Sa comédie légèrement décalé, véritable carton au box-office hongrois, lui a valu une consécration immédiate. Après une incursion dans le drame romantique (Lora, 2007), Herendi renoue avec ses débuts en signant une comédie efficace au rythme effréné.
Entrée : 3/5 €
Institut Hongrois de Paris, 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro: Saint-Sulpice ou Mabillon
Bus: 58, 84, 89
info@instituthongrois.fr
http://www.instituthongrois.fr/

Le déjeuner de François Lenglet : George Soros, le financier qui ne croit pas à la fin de la crise

"A près de 80 ans, le spéculateur repenti n'a rien perdu de son acuité. À l'hôtel Seehof de Davos, il livrait ses analyses sur la conjoncture...
Soros a inventé une théorie qui explique les aberrations que l'on constate sur les marchés. Selon lui, les acteurs s'alimentent mutuellement en illusions qui gagnent en force à mesure qu'elles se transmettent de l'un à l'autre. Illusions d'autant plus séduisantes qu'elles permettent d'encaisser des fortunes, lorsqu'on sait en jouer. Les esprits simples diraient que les financiers sont moutonniers, mais Soros, qui se pique de philosophie, a inventé un nouveau mot pour qualifier le phénomène : la « réflexivité ».

Le coup de maître de ce Hongrois d'origine, qui est arrivé aux États-Unis après la guerre, a été de faire « sauter » le système monétaire européen en 1992, en pariant sur la dévaluation de la livre sterling et de la lire italienne. Un bel exemple de « réflexivité », qui lui aurait rapporté un milliard de dollars au détriment des banques centrales, notamment celle d'Angleterre." Extraits d'un article paru dans latribune.fr

La « question Rom » selon Bajnai

"Dans une interview accordée jeudi au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le premier ministre hongrois Gordon Bajnai s’est exprimé sur ce qu’il est convenu d’appeler en Hongrie, comme dans le reste de l’Europe, "la question Rom"." La suite de l'article sur hu-lala.org qui souligne à juste titre "Si l’intention est louable, la forme est assez indélicate car elle soulève la question en des termes ethniques. Or, répondre à un défi qui est avant tout social et économique en des termes ethniques est souvent peu productif, voire franchement contre-productif."

vendredi 29 janvier 2010

Gazoduc South Stream: la Russie et la Hongrie créent une coentreprise

"MOSCOU - La Russie et la Hongrie ont créé une coentreprise chargée de construire le tronçon hongrois du gazoduc russe South Stream, concurrent du projet européen Nabucco, ont indiqué vendredi le géant russe Gazprom et la Banque de Développement Hongroise (MFB).

Cette coentreprise, baptisée South Stream Hungary Zrt, est détenue à parité par Gazprom et MFB, et sera chargée de financer, construire et exploiter le gazoduc en Hongrie, expliquent les groupes dans un communiqué conjoint." La suite de l'article sur romandie.com

Ukraine: un député dénonce la politique de discrimination linguistique

"L'Ukraine pratique une politique de discrimination linguistique contre les Ukrainiens parlant le russe, le hongrois, le roumain et d'autres langues, a déclaré jeudi à Kiev Vadim Kolesnitchenko, député au parlement ukrainien et président de l'ONG "Ukraine russophone". La suite de l'article sur rianovosti

Hongrie : prévision économique revue à la hausse pour 2010

"Le gouvernement hongrois a revu à la hausse son estimation de l'évolution du Produit intérieur brut (PIB) en la ramenant de -0,6% à -0,3% pour 2010, a annoncé jeudi le ministre des Finances.
"Le gouvernement a réduit ses pronostics en terme de récession pour 2010 en modifiant son estimation du PIB de -0,6% à -0,3%", a déclaré Peter Oszko devant des journalistes à Budapest.
"La modification vient de la hausse des exportations, plus importantes que prévues, +5,5% au lieu de +3,0%.", a ajouté M. Oszko." La suite de l'article sur lesechos.fr

jeudi 28 janvier 2010

Hongrie dirait oui à l'euro dans 4 ans

"La Hongrie pourrait adopter l'euro d'ici quatre ans, estime le Premier ministre socialiste hongrois Gordon Bajnai, dans une interview publiée jeudi par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. "La Hongrie a besoin de l'euro aussi vite que possible", affirme M. Bajnai, ancien ministre de l'Economie, nommé Premier ministre en avril 2009 mais pour un an seulement car il ne se présente pas aux élections législatives d'avril." La suite de l'article sur Le Figaro.fr

mercredi 27 janvier 2010

Vidámpark fermé pour toujours ?

"Le parc d'attractions hongrois Vidámpark, situé à Budapest, pourrait ne pas rouvrir ses portes. Il connait en effet des difficultés financières.

Selon le Budapest Business Journal, il pourrait ne pas y avoir de saison 2010 pour Vidámpark car le parc n'est pas en mesure de continuer à payer ses employés, devant faire face à un déficit de 70 millions de forints (soit 258.000 euros)." Lire l'article complet sur parcplaza.net

Triste nouvelle... Tous les enfants (ou anciens enfants) de Budapest auront un petit pincement au cœur en se souvenant de leurs émotions, rires et frayeurs liés à ce parc. Espérons que le parc sera sauvé, ne serait-ce qu'au titre de la préservation du patrimoine culturel.

Lire aussi l'article sur podcastjournal.net

mardi 26 janvier 2010

Kristina Rady sur le blog d'Éva Almassy

"Que deviennent les petites filles ? Dans mon livre, j'ai cité Henry James : tels des « agneaux avec un ruban autour du cou » (et cette image même me fait mal à l'instant, Kristina est née comme ça, avec le cordon ombilical enroulé) « qu'attendent les grands abattoirs de la vie ».

Le site hongrois Bookfenc publie « Postface de la traductrice » de Kristina Rady à l'édition hongroise de Persépolis de Marjane Satrapi. En guise d'au revoir, je me fais ici en toute humilité la traductrice de la traductrice." Lire le texte très émouvant de Kristina Rády traduit en français par Éva Almassy publié en 3 parties sur son blog.
Kristina Rady 1
Kristina Rady 2
Kristina Rady 3

Le texte en hongrois sur bookfenc.hu

Kornél Esti de Dezsö Kosztolanyi à l'Institut hongrois de Paris le jeudi 11 février 2010


Jeudi 11 février 2010 à 20 heures, à l’Institut Hongrois (92 rue Bonaparte Paris 6ème), rencontre autour de la nouvelle traduction de « Kornél Esti » de Dezsö Kosztolanyi parue aux éditions CAMBOURAKIS, en présence de Sophie KEPES (traductrice), de Andras KANYADI (maître de conférence à l’INALCO), et de l’éditeur. Des extraits du texte seront lus par Danièle DOUET (comédienne), qui a déjà monté une adaptation d’ « Alouette » au théâtre.

Qu’est-ce que Kornél Esti ? Roman, récit de voyage, biographie ? Rien de tout cela, et tout cela à la fois, s’exclame Kornél Esti dans un savoureux dialogue avec l’auteur qui ouvre le livre. Kornél Esti y est présenté comme une sorte d’alter ego de Kosztolányi, un double fantasque, anarchisant et tentateur…

La présente traduction est la seule disponible conforme à l’oeuvre originale : suite de 18 chapitres titrés et numérotés, le livre ne présente cependant pas une narration linéaire, tout en manifestant une unité évidente de thématiques et de ton : inventant un genre inédit, au croisement de la nouvelle et du roman, Kosztolányi donne forme à un monde, le monde de Kornél Esti.

Pleines de charme, de fantaisie, mais aussi de tendresse et de compassion à l’égard des faiblesses humaines, ces nouvelles promènent le lecteur entre le Budapest des années 20 et les grandes capitales européennes, vers lesquelles on voyage en train, et le mènent aussi vers des destinations plus énigmatiques, comme la « ville des honnêtes gens », où tout le monde ne dit que la vérité… Les rapports ambigus entre le réel, le dit et l’écrit, sont l’une des préoccupations évidentes de Kosztolányi, qui joue avec malice des paradoxes du langage, s’inscrivant ainsi durablement dans la modernité littéraire.

Entrée libre

Palabres centre-européennes mardi 9 février 2010 au Centre tchèque

Le Centre tchèque,
en collaboration avec la Maison de la culture yiddish, la Maison Heinrich Heine,
les Instituts hongrois, slovaque, polonais et roumain, Les Amis du Roi des Aulnes,
sur l’initiative du CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-Européennes)
de l’Université de Paris-Sorbonne et l’Association Adice
vous invitent aux
Palabres centre-européennes
Panorama des livres sur l’Europe centrale
Mardi 9 février 2010 à 19h
au Centre tchèque, 18, rue Bonaparte, Paris 6e, tél : 01.53.73.00 22


Tous les deux mois, auteurs, traducteurs et éditeurs présentent des livres ayant trait à l'Europe centrale

(Autriche, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, etc.) récemment parus en français.

Séance animée par Clara Royer,

Spécialiste de littératures hongroise et centre-européenne, chercheuse au CIRCE


Domaine polonais

Henryk Grynberg, Victoire - Précédé de La Guerre des Juifs, traduit du polonais par Laurence Dyèvre, Folies d’Encre, 2009. Présenté par Maougocha Smorag-Goldberg, spécialiste de la littérature polonaise (Paris-Sorbonne).

Domaine hongrois

Dezső Kosztolányi, Kornél Esti, traduit du hongrois par Sophie Képès, éd. Cambourakis, 2010. Présenté par la traductrice.

Un peu de littérature enfantine, aux éditions MeMo :

  • Janusz Stanny, Le Petit Monde du peintre roux, traduit du polonais par Malgorzata Smorag, 2007.

  • Josef Čapek, Histoires de Chien et de Chat, traduit du tchèque par Xavier Galmiche, MeMo, 2008.

  • Wiktor Woroszylski, Petit Mammouth, illustré par Jozef Wilkon, traduit du polonais par Malgorzata Smorag, 2008.

  • Josef Brukner, Tony casse-cou, illustré par Josef Lada, traduit du tchèque par Xavier Galmiche, 2009.

  • Gellu Naum, Voyage avec Apollodore, illustré par Dan Stanciu, traduit du roumain par Sebastian Reichmann, 2009.

Présentés par Christine Morault, éditrice de MeMo.

Domaine roumain

Florina Ilis, La Croisade des enfants, traduit du roumain par Marily Le Nir, éd. des Syrtes, 2010. Présenté par l’auteur elle-même.

Norman Manea, L’Enveloppe noire, traduit du roumain par Marily Le Nir, Seuil, 2010. Présenté par Pierre-Emmanuel Dauzat, écrivain et traducteur.

Organisation : Aurélie Rouget-Garma, Université Paris-Sorbonne et CIRCE,

Coordination : Malgorzata Smorag-Goldberg, Université Paris-Sorbonne et CIRCE,


"Urban Rabbits", les étudiants du CNAC à Paris

« Urban Rabbits », lapins urbains, c’est le titre du spectacle de fin d’études de la 21è promotion du Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne, à la Villette à Paris jusqu’au 14 février....

Un bon cru que cette bande de 16 acrobates passés véritablement au statut de professionnels avec ce tout premier spectacle hors norme, tout en intelligence et en invention avec des créations d’agrès très poétiques comme la sphère ou la spirale, et des numéros jamais imaginés comme le doublé trampoline et fil de fer. Des artistes qui pendant 3 mois ont travaillé de concert avec leur metteur en scène, le hongrois Arpad Schilling qui pour son premier contact avec le monde de la piste réalise un coup de maître. Ce surdoué de 35 ans, favori des scènes européennes a su prendre le meilleur de ces acrobates, en improvisant beaucoup avec eux et en écrivant le spectacle à partir de leur propres histoires.

"Urban Rabbits", un spectacle sous chapiteau au Parc de la Villette à Paris jusqu’au 14 février avec la 21è promotion du Centre national des Arts du Cirque avant une tournée en France, à Reims les 2,3 et 4 mars, puis en Italie, Hongrie Roumanie et Serbie jusqu’en juillet.

Source france-info.com

La Voïvodine, au cœur de la Serbie européenne

"Début décembre 2009, une nouvelle loi a conféré de nouveaux statuts à la Voïvodine qui définissent l’autonomie de cette province serbe. Un pas de plus vers l’intégration de ce pays à l’Union Européenne.
C'est presque une carte postale d'une Yougoslavie perdue. Au nord de la Serbie, la Voïvodine est l'une des rares régions à avoir eu la chance de ne pas trop faire parler d'elle pendant les guerres fratricides des années 1990. On la montre donc encore comme un petit modèle de multiculturalisme: ses deux millions d'habitants se partagent entre pas moins de 26 groupes ethniques (notamment Serbes, Hongrois, Slovaques et Croates), tandis que la province dispose de 6 langues officielles." La suite de l'article sur le Journal francophone de Budapest du 25 janvier 2010

Holocauste et création cinématographique

Mardi 2 février, 18h00 - 21h30
Institut français de Budapest
Mercredi 3 février, 18h00 - 21h00
Institut français de Budapest
Jeudi 4 février, 18h00 - 21h00
Institut français de Budapest
Lundi 1er février, 19h00 - 21h00
Institut français de Budapest
Lundi 1 février, 19h

Train de vie
(Radu Mihaileanu, 1998, 103’, version française sous-titrée anglais)
Avec Lionel Abelanski, Rufus, Marie-José Nat, Clément Harari.
En 1941, Schlomo, le fou du village, trouve une idée étonnante pour sauver sa communauté de l’invasion nazie : les siens organisent un faux train de déportation, se déguisant en faux nazis et faux déportés.

Mardi 2 février, 18h
Colloque : Enjeux et difficultés liés à la représentation de l’extermination des Juifs d’Europe à travers une œuvre de fiction
Avec la participation de Norbert Engel, inspecteur général des affaires culturelles (Paris), ancien président du groupe d’action international pour la mémoire de la Shoah ; Pierre Kende, membre extérieur de l’Académie hongroise des Sciences et Prof. Szabolcs Szita, historien, directeur de l’Institut de l’Holocauste de Budapest.
Colloque en français et en hongrois avec traduction dans les deux langues.

Mardi 2 février,19h
Un secret
(Claude Miller, 2007, 100’, version française sous-titrée anglais)
Projection et débat avec les intervenants du colloque
L’exploration d’un lourd secret de famille et l’histoire d’une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s’invente un frère et imagine le passé de ses parents.

A l’issue de la projection, débat avec la participation de Dr György Fehéri, historien de la littérature, Vera Surányi, spécialiste de cinéma, Dr Katalin Pecsi-Pollner, historienne de la littérature, Prof. Szabolcs Szita, historien, directeur de l’Institut de l’Holocauste de Budapest, Prof. Ferenc Erős, psychologue et Norbert Engel, inspecteur général des affaires culturelles (Paris), ancien président du groupe d’action international pour la mémoire de la Shoah.

Mercredi 3 février, 18h
Tell your children
(András Salamon, 2007, 5’, N&B)
En présence du réalisateur
Grand Prix du court-métrage (Licorne d’Or) au Festival international du film d’Amiens 2008.
La vie d’une petite fille juive, du massacre des habitants de son village, dont elle réchappe par miracle, à sa réaction face aux vexations de jeunes skinheads 60 ans plus tard.

Être sans destin
d’après le roman d’Imre Kertész
(Lajos Koltai, 2006, 135’, version hongroise sous-titrée en anglais)
Avec Péter Fancsikai, Bela Dora, Bálint Péntek
Gyuri Koves est un adolescent de 14 ans. Un jour de 1944, près de Budapest, il est arrêté par un policier hongrois. Après une longue attente, il est emmené vers une destination encore inconnue qu’il a du mal à prononcer : Auschwitz-Birkenau.

A l’issue des projections, débat avec Dr György Vári historien de la littérature, Prof Frank Stern, Université de Vienne et Norbert Engel, inspecteur général des affaires culturelles (Paris), ancien président du groupe d’action international pour la mémoire de la Shoah.

Jeudi 4 février, 18h
Débat de clôture des journées Holocauste et création cinématographique
Avec la participation de Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah (Paris), Dr Laszlo Harsanyi, directeur du Centre du Mémorial de l’Holocauste, Norbert Engel, inspecteur général des affaires culturelles (Paris), ancien président du groupe d’action international pour la mémoire de la Shoah, et Prof. Agnes Heller, philosophe
Colloque en français et en hongrois avec traduction dans les deux langues.

Jeudi 4 février, 19h00
Méphisto
(István Szabó, 1981, 138’, version hongroise sous-titrée en anglais)
Avec la participation exceptionnelle de István Szabó qui introduit son film.
Adapté du roman éponyme de Klaus Mann écrit en 1936, Méphisto pose le problème de la responsabilité individuelle face au pouvoir totalitaire. Ce film remporte de nombreuses récompenses dont l’Oscar du meilleur film étranger et le Prix du scénario au Festival de Cannes en 1981.
Source : Institut français de Budapest

Manque d’hospitalité : l'intégration des étrangers en Hongrie

"Seuls quelque 180.000 étrangers vivent en Hongrie mais, selon deux récents sondages, la tolérance à leur égard ne va pas de soi pour les Hongrois.

«La voie est libre. Tout le monde peut entrer, peu importe qu’il soit noir ou jaune», telles sont les paroles de la nouvelle chanson des immigrants, Bevándorló szong. Cette vidéo promotionnelle, qui fait partie de la campagne, financée par l’Union Européenne, pour l’intégration des étrangers en Hongrie, n’a pas visiblement convaincu. Peu après la diffusion du film sur YouTube, une centaine de commentaires indiquaient être défavorables au message de la chanson." La suite de l'article sur le Journal francophone de Budapest du 25 janvier 2010

lundi 25 janvier 2010

Concours « Contact prompt »

Appel à concours lancé conjointement par le département Intermédia de l’Université des Beaux-Arts de Budapest, l’Institut hongrois de Paris et par l’Institut français de Budapest.

L’objet

A la demande de l’Institut hongrois de Paris et de l’Institut français de Budapest, l’Université des Beaux-Arts de Budapest lance un concours qui arrive à échéance le 15 février 2010 pour la réalisation d’une installation spécifique reliant en permanence et en temps réel les espaces des deux institutions. La gestion du concours est confiée à l’Université des Beaux-Arts de Budapest, la réalisation de l’œuvre retenue s’effectuera avec l’aide de la Fondation C3 et l’Institut hongrois de Paris assure le financement du projet (frais de réalisation, d’hébergement et de voyage). Les dossiers de candidature doivent être envoyés en format PDF ou sous forme de liens à l’adresse contactpromte@c3.hu avec la mention « Paris-Budapest ». Les projets seront évalués par des professeurs du département Intermédia de la MKE et par des représentants des deux instituts culturels.

Le projet sélectionné sera réalisé au cours du premier trimestre 2010. L’œuvre doit rester en place pendant au minimum 3 mois et au maximum 1 an.

L’objectif

Instaurer un dialogue culturel entre les deux villes, entre les deux instituts en réalisant un projet interactif reliant en temps réel les visiteurs des deux établissements. Malgré la distance qui les séparent, l’Institut français de Budapest et l’Institut hongrois de Paris mènent des activités similaires et s’adressent souvent au même type de public. Les concepteurs du concours souhaitent que les candidats s’inspirent de ce constat pour mettre en œuvre leur création. L’objectif est de franchir la distance et les barrières linguistiques en créant une communication entre les visiteurs des deux instituts physiquement éloignés.
L’emplacement prévu pour l’œuvre est identique dans les deux instituts ; le lieu d’exposition sera reparti entre les 3 espaces suivants : le périmètre situé entre la porte d’entrée et l’accueil, la cage d’escalier entre le rez-de-chaussée et le premier étage et l’ascenseur. Les photos et les plans de ces espaces sont joints dans les annexes.

Les postulants sont priés d’examiner les questions suivantes

  • comment intégrer l’œuvre à la vie des instituts
  • comment exploiter les différences linguistiques et les particularités des relations franco-hongroises

Le candidat retenu aura l’opportunité de

  • voire son exposition réalisée avec le soutien de la Fondation C3, son exposition
  • de bénéficier de la publicité figurant dans les publications des instituts (programme imprimé, newsletter, site web, communiqué de presse)

Le budget consacré à la réalisation et à l’installation de l’œuvre (pour les deux sites) est de 4000 euros. Cette somme couvre les matériaux et les dispositifs nécessaires, les droits d’auteur éventuels, les honoraires, les frais d’entretien et toute autre dépense à l’exception des frais de connexion internet et de logement (maximum 14 jours pour 3 personnes à Paris ou à Budapest). Ce budget ne peut pas être dépassé.

Le dossier de candidature doit comporter

  • une brève description de l’œuvre à réaliser (maximum 2000 caractères)
  • un projet visuel : photos (au minimum 5, au maximum 10 clichés, format JPG) ou plans (format PDF) en format A4 et de qualité d’impression de 300 DPI ou vidéo/animation de 60 secondes (prise en compte de la disposition des espaces et des paramètres techniques)
  • projet de budget
  • les CV des artistes participants (maximum 1 page format A4 par personne)
  • portfolios des œuvres antérieures (maximum 5)

Le concours est ouvert à tous mais nous privilégierons la candidature des artistes et des étudiants dans le domaine artistique possédant déjà une certaine expérience de ce type de réalisation.
Les projets réalisés dans le cadre d’une collaboration franco-hongroise sont prioritaires !

Délai de remise des candidatures

15 février 2010 à 24h00

Conditions de la remise des dossiers

Les projets d’installation doivent être adressés en format PDF ou sous forme de lien à l’adresse contactpromte@c3.hu avec la mention « Paris-Budapest ».

Législatives : la bataille peut commencer

"Le Président hongrois László Sólyom a annoncé vendredi les dates des élections législatives : les deux tours se dérouleront le 11 puis le 25 avril. Cette annonce donne aussi le départ d’une campagne électorale volontairement écourtée. A trois mois exactement du "verdict", plus rien ne semble pouvoir empêcher la FIDESz de s’emparer du pouvoir." La suite de l'article sur hu-lala.org du 25 janvier 2010

samedi 23 janvier 2010

Pécs manque encore de culture

"Capitale européenne de la culture aux côtés d’Istanbul et d’Essen, la ville magyare a bien du mal à sortir de l’ombre de Budapest. Le pays serait-il incapable de créer un événement digne d’intéresser l’Europe ?, s’interroge le site d’information Hírszerzö.

"En 2010, la Hongrie a deux capitales", a annoncé le Premier ministre Gordon Bajnai aux 20 000 spectateurs rassemblés sur la place Széchenyi de Pécs, le 10 janvier, sous des huées peu civilisées. Or, même si l’une d’elles est "culturelle", cela ne suffit pas pour que nous ayons le sentiment d’être vraiment européens. Ces dernières années, nous avons malmené le projet qui a perdu sa virginité le jour même de l’annonce de la victoire, quand la municipalité d’alors, flairant la pluie d’argent, a évincé les associations auxquelles la ville devait sa victoire. Malgré cela, Pécs 2010 peut toujours donner une belle saison culturelle et attirer des foules de touristes hongrois et étrangers [350 manifestation sont prévues tout au long de l’année]. Il y a cinq ans, le défi initial était : en Hongrie, peut-on créer, en dehors de la capitale une vie digne de l’attention de l’Europe ? Que cette question ait été le thème principal au moment où onze villes concouraient pour ce titre montre à quel point nous ne sommes pas européens. Dans les régions plus favorisées du continent, personne n’aurait eu l’idée de proposer une capitale, puisque le but de l’opération est précisément le développement régional et la décentralisation." La suite sur presseurop.eu

La petite histoire de Loczy

"C'est à Emmi Pikler, une pédiatre hongroise du siècle dernier, que l'on doit la création de l'orphelinat de Loczy, à la philosophie si avant-gardiste: être au service du développement autonome de l'enfant.

Formée à Vienne dans les années 20, Emmi Pikler revient à Budapest avec l'idée de créer un monde meilleur. «On sortait de la Première Guerre, une ignoble boucherie, et il y avait ce sentiment du: «plus jamais ça, créons un monde meilleur»», explique le réalisateur Bernard Martino. Bien avant Dolto, Winnicott ou Brazelton, donc, Pikler part du postulat que l'enfant est une personne qui mérite le respect, et à qui il faut aussi laisser faire son travail d'enfant: découvrir le monde. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, elle fonde un orphelinat guidé par ce principe." La suite sur cyberpresse.ca
Voir aussi L’Association Pikler Lóczy - France

Illumination zen pour danseurs et musiciens

"Le petit théâtre de Josef Nadj se pose au Théâtre de la Bastille, à Paris, jusqu'au 27 janvier. Modeste portique en bois, rideau bleu nuit, encadré par deux écrans translucides pour des dessins pointillistes, ce cadre contient les quatre interprètes du spectacle Sho-Bo-Gen-Zo. Deux danseurs (Cécile Loyer, Josef Nadj) se cognent à deux musiciens-compositeurs (la contrebassiste Joëlle Léandre et le saxophoniste Akosh Szelevényi). Et ça grince, couine, hurle, gratte, et plus vite, et plus fort, jusqu'à des stridences infernales." L'article complet sur Le Monde du 22 janvier 2010
Voir aussi l'article paru dans Le Figaro du 22 janvier 2010
Sho-Bo-Gen-Zo, de Josef Nadj. Théâtre de la Bastille, 76, rue de la Roquette, Paris 11e. Mo Bastille. Jusqu'au 27 janvier. Tous les jours à 21 heures ; le dimanche, à 17 heures. Relâche le 25 janvier. De 13 € à 22 €. Puis au Théâtre d'Orléans, les 17 et 18 mars, à 20 h 30. Sur le Web : Theatredorleans.fr. Tél. : 01-43-57-42-14.

jeudi 21 janvier 2010

Zsuzsanna Várkonyi au Studio de l'Ermitage le mardi 2 février 2010 à 21 h

Le prochain concert de ZSUZSANNA and " THE BAND" au STUDIO DE L'ERMITAGE
aura lieu,

LE 2 FÉVRIER À 21H!

Zsuzsanna Várkonyi- chant , accordéon
Frédéric Norel- violon
Csaba Palotai- guitare
Joan Eche-Puig- basse

entrée: 8/12€

8 rue de L'Ermitage, 75020 Paris, M° Jourdain
res: 0144620286

Soyez les bienvenus!!!

Véronique Charaire s'est éclipsée

Véronique Charaire aux côtés de Gyula Illyés

Véronique Charaire, de son nom hongrois Veronika Kovács, est décédée. Elle n'a pas attendu l'année 2010, le 30 décembre elle s'est éloignée de la ville de son cœur, de Paris, où elle a vécu pendant soixante ans au service de la littérature, du théâtre et des arts. Elle a été enterrée le 6 janvier au cimetière du Montparnasse, où elle souhaitait reposer.

Elle fut élevée en tant que fille unique d'un avocat célèbre et fortuné, choyée, avec gouvernante, voyages à l'étranger, apprentissage de langues étrangères, fréquentation des théâtres et des livres. Elle a développé sa curiosité intellectuelle et artistique au lycée luthérien de Budapest, c'est là qu'elle a posé les fondations de sa culture. Cette vie prit fin avec la seconde Guerre mondiale. Quand son père - ses clients étaient des sociétés occidentales – fut menacé d'arrestation, Veronika Kovács avec sa famille a quitté la Hongrie. Elle se rendit à Vienne. Mais elle ne continua pas de suivre ses parents et grands-parents, comme ils l'auraient attendu de sa part. Au lieu de l'Australie, elle se rendit à Paris. C'est là qu'elle fit connaissance des privations. Elle s'inscrivit à la Sorbonne au cours de littérature, mais rapidement elle déboucha au Cours de théâtre René Simon. Elle gravita pendant dix ans dans le milieu de la bohème théâtrale, en cherchant, en tant qu'artiste, comédienne française, la possibilité de briser les barrières de la civilisation, de la culture, de la langue et de la prononciation. Pendant cette période elle accepta des petits rôles au théâtre du Châtelet, elle sillonna la France en tournée dans différentes pièces. La radio française l'employait aussi régulièrement. En compagnie de son premier mari, le compositeur recherché, chef d'orchestre et pianiste, Lucien Artus elle gravitait dans le cercle montmartrois de Léo Ferré et Francis Lemarque.
Elle s'empressait d'oublier complètement la Hongrie - où la guerre et la prise de pouvoir communiste avaient balayé la fortune familiale et dont il fallait s'exiler. La Révolution de 1956 a rendu Véronique à la Hongrie.

Dans un souvenir manuscrit, elle écrit qu'elle aussi était là, lorsqu'en présence d'Arthur Koestler, un ami de son père, Albert Camus a rédigé sa prise de position en soutien de la Révolution hongroise. Véronika raconte, que c'est alors qu'elle décida de se rendre utile à ses compatriotes, à sa patrie abandonnée. Et c'est ainsi qu'il advint : à partir du début des années soixante, elle consacra pas mal de son énergie, de son cerveau et de sa compétence à faire connaître la littérature hongroise en France, à la cause des relations culturelles franco-hongroises. Mais elle a toujours évité les chemins officiels, elle choisit de donner à ses activités les formes de la société civile.

Elle fit rapidement la connaissance naturellement de László Gara, le rédacteur de l'anthologie de poésie hongroise. László Gara l'a associée elle aussi aux travaux de l'anthologie, Veronika faisait des traductions en son nom propre également et elle préparait aussi des traductions littérales. Par l'intermédiaire de son second mariage et de l'anthologie de poésie hongroise elle pénétra la société des écrivains et poètes français les plus remarquables, où depuis Marcel Arland jusqu'à Witold Gombrowicz depuis Eugène Ionesco jusqu'à Pierre Emmanuel, depuis André Frénaud jusqu'à Jean Follains ou Louis Guilloux elle procura pour elle-même et pour les Hongrois beaucoup de fidèles et de bons amis. Dans ses mémoires déjà évoquées elle raconte modestement qu'en quarante ans elle a transcrit environ vingt cinq livres en français. Parmi ceux-ci il y a trois romans de György Konrad (Les fondateurs de la cité, 1976, Le complice, 1980, Le visiteur, 1991, ), un roman de Frigyes Karinthy, (Capillaria,1976), deux oeuvres de Lajos Grendel, (Que ton règne arrive, L'Age d'Homme, 1999), mais aussi des travaux d'histoire, de sociologie, de beaux arts (István Bibó, Jenő Szűcs, András Bálint Kovács, Gáspár Miklós Tamás, précisément la monographie de Moholy-Nagy écrite par Krisztina Passuth, ou les études de István Kemény). Veronika, en plus du savoir du traducteur, nécessitant attention et patience, mais sans avoir la vraie reconnaissance de son dur labeur, prenait aussi sur elle les devoirs ingrats de l'édition et du placement. Après tout, les traductions en grande partie ne se réalisaient pas sur une commande. Parfois, elle devait travailler en franc-tireur : elle choisissait elle-même l'œuvre, la traduisait, et c'est elle-même qui devait rechercher l'éditeur et le convaincre, sur la base de la traduction, des mérites de l'œuvre et de l'importance de sa parution.

Elle fit la connaissance de Gyula Illyés en 1963, lors de la présentation de l'anthologie de poésie réalisée par Gara au théâtre Kaléidoscope où Veronika disait des poèmes. A partir de la fin des années cinquante, Gyula Illyés n'était pas particulièrement en odeur de sainteté auprès des cercles du pouvoir politique, ses œuvres étaient censurées, ils flairaient du danger dans chacune de ses déclarations et les portes des théâtres budapestois se sont fermées avant la représentation de trois de ses pièces. C'est alors que le second mari de Véronique, le poète, philosophe et directeur de théâtre, Georges Charaire a décidé de porter son drame, « Le favori » à la scène au Vieux-Colombier. Dans la pièce c'est Véronique qui jouait le rôle de Julie. La première eut lieu le 2 novembre 1965, et comme l'écrit Véronique, « le jour de la répétition générale, l'ambassadeur de Hongrie m'a convoqué et m'a notifié que nous n'avions pas le droit de jouer « Le favori », car la censure hongroise l'avait interdit. Je lui ai répondu que nous étions à Paris et que les décisions de la censure hongroise ne s'appliquaient pas à nous. » Six ans plus tard, la pièce reçut l'autorisation d'être jouée en Hongrie au théâtre Madách.
A partir de ce moment là, Veronika et la figure de Georges apparaissent souvent dans les notes du journal intime de mon père et d'autres de ses écrits. Voyages communs, relations communes, cercles de bons amis communs.

Dans les années de la détente, dans la seconde moitié des années soixante à côté de la prise de connaissance et de la popularité de la littérature hongroise, Veronika a créé une fondation, dans le cadre de laquelle elle invitait des artistes hongrois en France, les hébergeait dans l'atelier de son mari, et pendant des semaines par une hospitalité modeste elle a rendu possible à une série d'écrivains et poètes hongrois de faire la connaissance avec des artistes parisiens.
A partir de cette époque elle retournait régulièrement en Hongrie. A l'occasion de visites amicales sans contrainte, ou de rencontres de poètes, lorsqu'ils venaient avec des amis français, ou lorsqu'elle se produisait sur scène pour une soirée littéraire, comme par exemple lors de la présentation intitulée « choix de poèmes de Ronsard à Eluard », ou dans la piécette de Claudel « L'échange ». Ensemble, avec son mari, ils étaient des membres habitués des rencontres du Pen Club, mais Veronika participait aussi à la préparation du film sur les prisonniers de guerre français en Hongrie. A ces occasions elle fit la connaissance avec la fine-fleur de la littérature hongroise, Tibor Déry, Sándor Csoóri, György Somlyó, mais principalement les cinéastes, András Kovács, Károly Makk étaient ses proches. Elle entretenait des relations pas seulement avec des artistes français ou hongrois, mais avec l'émigration intellectuelle hongroise, comme les émigrés en France, Zoltán Szabó, Ferenc Fejtő ou István Csicsery-Rónay.

Veronika était belle. Remarquable, attirant la considération, grande blonde, beauté aux yeux noirs. Elle soignait aussi son apparence. Son attitude était assurée, ses vêtements, sa coiffure, ses ongles, ses chaussures étaient toujours irréprochables. L'attention était cependant tout de suite détournée de la perfection fascinante de son allure par son rayonnement immédiat, son amabilité, sa prévenance, dès qu'elle parlait. On ne pouvait lui demander une aide quelconque qu'elle ne rende avec la plus grande prévenance. Pour ses amis échoués à Paris, son petit appartement de la rue de Sèvres, puis de la rue du Dragon était un refuge, où, dans la forêt vierge des gravures et peintures de Georges, des grands vieux meubles bretons sculptés, des tapis orientaux, des porcelaines, des miroirs et draperies, en compagnie de son énorme chat blanc angora, elle attendait ses invités.

C'était un véritable être social, la femme de mouvement et de désir d'action. A un âge plus avancé, déjà par moments tourmentée par la maladie, elle évoquait parfois – mais toujours sans plainte – que ses amis autour d'elle avaient disparu. La solitude forcée de la dernière partie de sa vie, n'enlève pas que c'est elle qui l'avait décidé. Ce n'est pas parce qu'elle a donné à ses mémoires comme titre « Les mémoires d'une impénitente », qu'aujourd'hui nous serons consolés.

Mária Illyés
Traduit du hongrois par Jean-Pierre Frommer
Le texte hongrois

Voir aussi l'autobiographie de Véronique Charaire sur le site de Georges Charaire

Le Conte du Microbe et du Miroir

Spectacle écrit par Laurent Madiot - Musique Csaba Palotaï
Mise en scène Zsuzsa Fejér - Scénographie Nadine Allibert - Lumières Marc Martinez
Avec Isabelle Hazaël et Mélanie Vaugeois, et en alternance Valérie Maryane

En 2010, la compagnie Auriculaire montre une nouvelle forme du Conte du Microbe et du Miroir.
Laurent Madiot a repris l’écriture du texte pour une représentation en Normandie en mai 2009. Depuis, nous avions très envie de présenter ce nouveau Conte du Microbe et du Miroir. C’est ainsi que nous sommes dans un théâtre parisien entre janvier et avril. Au plaisir de partager ce spectacle en votre compagnie, sous les voûtes de pierre de la petite salle de l’Essaïon.



Des conteurs, légèrement magiciens, créent sous nos yeux deux personnages que tout oppose. Mademoiselle Putride, la reine de la pourriture, se nourrit, entre autre, de rats cuits à la sauce au moisi et ne prend jamais de douche car elle a peur de fondre dans l’eau. Le Chevalier Chloroquine vit seul avec son miroir et se lave si souvent que sa peau est devenue très fine : un courant d’air pourrait le désintégrer. Un orage, avec sa pluie torrentielle et ses vents violents, va modifier l’issue de leur improbable rencontre. Batailles, chansons et étincelles. "Qu'est ce qu'on ferait l'un sans l'autre ?"


À L’ESSAÏON THÉÂTRE
6 RUE PIERRE AU LARD, PARIS 4E / M° RAMBUTEAU ou HÔTEL DE VILLE // 01 42 78 46 42
DU 23 JANVIER AU 10 AVRIL 2010 >>> LES MERCREDIS ET LES SAMEDIS À 16H
DU 20 FÉVRIER AU 6 MARS 2010 (VACANCES D’HIVER) >>> TOUS LES JOURS À 16H
RELÂCHE LE DIMANCHE

Eurostat: plus d’un tiers des Hongrois sont pauvres

"... Selon cette enquête, basée sur des données de 2008, "seulement" 12% des Hongrois seraient menacés de pauvreté, un "score" pour le moins très honorable puisqu’il situe la Hongrie au niveau des pays européens les mieux lottis en la matière : l’Autriche, le Danemark ou encore la Suède ! Les personnes âgées hongroises, de 65 ans ou plus, seront aussi certainement soulagées d’apprendre que, de tous les pays de l’Union, ce sont elles les moins exposées au risque de pauvreté, seulement 4% d’entre elles !

On l’aura compris, les résultats de cette étude ne sont pas très représentatifs des réalités sociales et doivent être pris "avec des pincettes". Et pour cause, ils sont fondés sur les seuils de pauvreté relatifs à chaque Etat et ces seuils varient énormément d’un Etat à l’autre. Par exemple, en unité monétaire fictive SPA (pour standard de pouvoir d’achat), il est fixé à 4000 en Hongrie, contre 9700 en France..." Extraits d'une intéressante analyse publiée sur hu-lala.org du 21 janvier 2010 qui décrypte les données d'Eurostat.

mardi 19 janvier 2010

Jeudi au centre des congrès de Reims 100 violons tziganes de Budapest

Concert exceptionnel jeudi au centre des congrès avec la présence de l'orchestre symphonique des 100 violons tziganes de Budapest, accompagnés de cuivres.

L'ORCHESTRE symphonique des 100 violons tziganes de Budapest qui sera à Reims jeudi soir restitue, sous la plus époustouflante virtuosité, l'âme de tout un peuple.
Pour cette soirée unique qui débutera à 20 h 30 un programme brillantissime a été concocté qui mêle la tradition du violon tzigane hongrois et des œuvres de Khatchatourian, De Sarasate, Brahms, Strauss, Bizet. Le tout magistralement interprété, sans partition, par cent musiciens tziganes tous virtuoses et fascinants.
Un enchantement !
Cet orchestre étonnant enflamme le public partout sur la planète.
Des violons, des violoncelles, des contrebasses, des cymbalums et des clarinettes, tous unis pour porter jusqu'à nous les accents entraînants et déchirants d'une bouleversante tradition, celles des Tziganes et d'un art d'interprétation qui n'appartient qu'à eux.
La constitution de cette formation ressemble à une légende." La suite sur l'Union de Reims
Concert le jeudi 21 janvier à 20 h 30 au centre des congrès de Reims, 12, bd du Général-Leclerc

La pauvreté touche 17% des habitants de l'Union européenne

"Environ 17% des habitants des 27 pays membres de l'Union européenne sont menacés de pauvreté, les enfants et les personnes âgés étant les plus en danger, et 10% de la population n'a pas les moyens de chauffer convenablement son domicile, selon une étude publiée lundi par Eurostat.
...Les risques de pauvreté les plus élevés ont été observés en Lettonie (26%), en Roumanie (23%), en Bulgarie (21%) ainsi qu'en Grèce, en Espagne et en Lituanie (20% chacun), et les plus faibles en République tchèque (9%), aux Pays-Bas et en Slovaquie (11% chacun), au Danemark, en Hongrie, en Autriche, en Slovénie et en Suède (12% chacun). Le taux s'élève à 13% en France et au Luxembourg, et 15% en Belgique et en Allemagne.
...Les personnes âgées sont également exposées à un risque de pauvreté plus élevé que celui de la population totale: 19% pour les plus de 65 ans. Les taux les plus forts sont relevés en Lettonie (51%), à Chypre (49%), en Estonie (39%) et en Bulgarie (34%), et les plus faibles en Hongrie (4%), au Luxembourg (5%) et en République tchèque (7%)." Extraits d'un article paru sur lesoir.be

lundi 18 janvier 2010

De nouveaux soupçons contre Hunvald - Újabb gyanú Hunvald ellen

György Hunvald, le maire socialiste d'Erzsébetváros (VIIème arrondissement, quartier juif de Budapest) en détention provisoire depuis presque un an pour des faits de corruption présumés est égaklement soupçonné de contrats de conseil fictifs portant sur plusieurs millions de forints selon les informations données lundi par les autorités judiciaires centrales.

"Hunvald Györgyöt, a korrupciós cselekmények gyanúja miatt csaknem egy éve előzetes letartóztatott erzsébetvárosi szocialista polgármestert újabb sokmilliós fiktív tanácsadói szerződések miatt gyanúsította meg az ügyészség - tudatta a Központi Nyomozó Főügyészség hétfőn." La suite en langue hongroise sur hvg.hu du 18 janvier 2010

Pour se documenter sur l'historique du scandale immobilier et patrimonial, voir aussi le site de défense du patrimoine culturel de Budapest Sauvez Budapest

Exposition : Les compétences invisibles - Vernissage mardi 19 janvier 2010 à Montreuil-sous-Bois

Vernissage : Mardi 19 janvier à 18h
20 janvier - 20 mars
Maison Populaire - 9bis, rue Dombasle - 93100 Montreuil

Andrea Büttner, Susan Collis, Vincent Ganivet, Sofia Goscinski, Delphine Reist, Mladen Stilinović, Tamás Szentjóby

Et la mythique danse de l’escalier de Bill Robinson, la soprano américaine Florence Foster Jenkins, un marathon de danse à Brooklyn, Maradona filmé par Emir Kusturica, un bal de grévistes en 1936.
Commissariat de l’exposition / Curator : Florence Ostende
Imaginer ce qui travaille en dehors du monde du travail : cette formule en apparence contradictoire résume le programme des « compétences invisibles ». Ce premier volet inaugure un cycle de trois expositions en écho à la proposition de la Maison Populaire, « Travail de la culture, culture du travail ».
L’exposition « Les compétences invisibles » est née d’une réflexion sur les représentations du travail (voire les clichés) qui placent souvent l’ouvrier derrière sa machine ou l’homme d’affaire en réunion dans son entreprise. À travers la représentation d’un geste, d’une pose, d’une méthode, d’une technique, il semblerait que les compétences n’ont de valeur qu’au sein de leur domaine d’activité. Que se passerait-il si elles quittaient leur champ d’action pour exister ailleurs ? Pourraient-elles subsister dans un espace sans but déterminé ?
La reconnaissance ou non d’une compétence en fonction du domaine a établi une hiérarchie des actions (petites et grandes, efficaces et inutiles, nobles ou dégradantes etc.). L’exposition cherche ailleurs : un espace où « incompétences » et « surcompétences » cohabiteraient sans échelle de valeur. Un espace où le contenu d’une activité flotterait sans cesse entre travail et non-travail, où petits et grands travaux seraient interdépendants, où chanter juste et chanter faux, inventer et imiter activeraient les mêmes forces vitales.
À la périphérie du travail, tout un éventail d’humeurs, de postures et de sensations imperceptibles s’associent à ces compétences sans pour autant justifier d’une efficacité réelle. Endurance, perfectionnisme, compétition, paresse, croyance, l’impact de leur production est impalpable, inquantifiable. « Les compétences invisibles » expose le travail qui n’a pas l’air d’en être mais qui en est, l’air de rien.

Événements autour de l’exposition :
Taxi Tram le 30 janvier :
Parcours en bus à la Maison populaire de Montreuil, la Galerie Municipale de Vitry et le Mac/Val.
5 euros. Réservations par email (taxitram@tram-idf.fr) ou par téléphone (01 53 34 64 43)

Art In Vivo le 10 février à 20h :
Concours de rhétorique en lien avec l’exposition

Entrée libre

www.maisonpop.fr

Atteindre les marginalisés

"Les expériences quotidiennes des enfants des bidonvilles au Kenya, de ceux issus des minorités ethniques au Viet Nam et des enfants rom en Hongrie peuvent sembler diamétralement opposées. Pourtant ces enfants ont en commun l’absence de possibilités de concrétiser leurs espoirs et de construire un avenir meilleur grâce à l’éducation." La suite sur unesco.org

dimanche 17 janvier 2010

"Sho-Bo-Gen-Zo" de Josef Nadj au Théâtre de la Bastille à Paris jusqu'au 27 janvier 2010.

SHO-BO-GEN-ZO
chorégraphie et scénographie Josef Nadj
composition musicale Joëlle Léandre et Akosh Szelevényi
salle du bas
Première en France au Théâtre de la Bastille
reprise au Théâtre d’Orléans les 17 et 18 mars 2010
Plein tarif : 22 €
Tarif réduit : 14 €
Tarif étudiant : 13 €
Le Pass : un an de spectacles pour 10 €/mois

avec
Josef Nadj et Cécile Loyer
contrebassiste
Joëlle Léandre
saxophoniste et poly-instrumentiste
Akosh Szelevényi
conception des lumières
Rémi Nicolas
conception des masques
Jacqueline Bosson
réalisation des décors
Julien Fleureau
réalisation des costumes
Aleksandra Pesic et Françoise Yapo
équipe technique en tournée
régie générale et lumières
Christian Scheltens
régie son
Jean-Philippe Dupont
production et diffusion
Martine Dionisio
Production Regional Creative Atelier Jozef Nadj, Kanjiza. Coproduction Jugokoncert-Beograd, Pecs 2010 ECC, Centre chorégraphique national d’Orléans, Théâtre de la Bastille.
Source : http://www.theatre-bastille.com/

Les dessins et photographies de Josef Nadj du 22 au 30 janvier 2010 Galerie Vieille du Temple

JOSEF NADJ
Dessins et photographies
Le chorégraphe Josef Nadj présentera ses dessins
et photos à la Galerie Vieille du Temple tandis qu'au
Théâtre de la Bastille sera présenté son spectacle
"SHO - BO - GEN - ZO" d'après le texte du Maître
Zen Dogen, du 13ème siècle
22 -30 janvier 2010
Ouverture exceptionnelle le dimanche 24 janvier

23, rue Vieille du Temple 75004 Paris 01 40 29 97 52

http://www.galerievieilledutemple.com/

samedi 16 janvier 2010

"La grève de la décennie"

"Seulement quelques bus et quelques tramways étaient en service aujourd'hui, pour le quatrième jour de grève des transports publics de Budapest (BKV). 42 bus roulent dans la capitale, dont certains ont réduit ou modifié leurs itinéraires Les trams circulent désormais sur 6 grands axes, mais toujours au ralenti.Le métro, les trolleys et le HEV quant à eux, fonctionnent normalement depuis ce matin." La suite de l'article hu-lala.org du 15 janvier 2010

Meghalt Véronique Charaire - Véronique Charaire nous a quittés

Meghalt Véronique Charaire, magyar nevén Kovács Veronika. Nem várta már meg a 2010-es esztendőt, december 30.-án távozott el szíve városából, Párizsból, ahol 1950-től hatvan esztendőn át élt az irodalom, a színház és a művészet szolgálatában. Január 6-án temették el a Monparnasse temetőben, ahol nyugodni szeretett volna.

Budapesti sikeres és jómódú ügyvéd egyetlen gyermekeként nevelőnő, külföldi utazások, nyelvtanulás, színházak, könyvek kényeztetésében nőtt föl. Szellemi és művészi érdeklődését a budapesti lutheránus gimnázimban fejlesztette, itt alapozta meg műveltségét. Ennek az életnek a második világháború vetett véget. Amikor apját – nyugati cégek voltak az ügyfelei – a letartóztatás fenyegette, Kovács Veronika családjával együtt elhagyta Magyarországot. Bécsbe ment. De nem követte tovább szüleit és nagyszüleit, ahogy elvárták volna tőle. Ausztrália helyett Párizsba indult. Itt ismerkedett meg a nélkülözéssel. Beiratkozott a Sorbonne-ra, irodalom szakra, de hamarosan René Simon színi iskolájában kötött ki. Tíz évig forgott a párizsi színházak bohém világában, keresve a lehetőséget, hogy francia művészként – színésznőként - áttörjön a civilizációs, kulturális és nyelvi - kiejtési – korlátokon. Ez alatt az idő alatt apróbb szerepeket vállalt a Chatelet színházban, különböző színdarabokkal turnézott Franciaországon keresztül-kasul. A francia Rádió is rendszeresen foglalkoztatta. Első férjének, a keresett zeneszerzőnek, karmesternek és zongoristának, Lucien Artus-nak a társaságában a Montmartre-on Léo Ferré és Francois Lemarque körében forgott.

Magyarországot – ahonnan a háború és a kommunista hatalomátvétel családi vagyonukat is elsöpörte és ahonnan menekülniük kellett – igyekezett teljesen elfelejteni. Az 1956-os forradalom adta vissza Veronikát a magyaroknak.

Kéziratban lévő visszaemlékezésében leírja, hogy ő is ott volt, amikor apjának egyik barátja, Arthur Koestler jelenlétében Albert Camus megfogalmazta a magyar forradalom melletti kiállását. Veronika elbeszéli, hogy ekkor döntötte el, hasznossá akarja tenni magát honfitársaiért, otthagyott hazájáért. És így is lett: a hatvanas évek elejétől fogva a magyar irodalom franciaországi megismertetésének, a francia magyar kulturális kapcsolatok ügyének szentelte nem kevés energiáját, eszét, tehetségét. De mindig kerülte a hivatalos utakat, tevékenységéhez a civil társadalmi formát választotta.

Gara Lászlóval, az 1963-ban franciául megjelent magyar költészeti antológiának a szerkesztőjével természetesen igen hamar megismerkedett. Gara László őt is bevonta az antológia munkáiba, Veronika saját jogán is fordított, és nyersfordításokat is készített. Második házassága és a magyar költészeti antológia révén került be a legkiválóbb francia írók, költők társaságába, ahol Marcel Arland-tól Witold Gombrowicz-ig, Eugene Ionesco-tól Pierre Emmanuel-ig, André Frénaud-tól Jean Follain-ig vagy Louis Guilloux-ig igen sok hívet és jóbarátot szerzett magának és a magyaroknak. Említett memoárjában szerényen említi, hogy negyven év alatt mintegy huszonöt könyvet ültetett át franciára. Ezek között van Konrád György három regénye, ( Les fondateurs de la cité, 1976, Le complice, 1980, Le visiteur, 1991, ), Karinthy Frigyes egy, (Capillaria,1976), Grendel Lajos két műve, (Que ton regne arrive, L'Age d'Homme, 1999), de történelmi, szociológiai, képzőművészeti munkák is, (Bibó István, Szűcs Jenő, Kovács András Bálint, Tamás Gáspár Miklós, illetve Passuth Krisztina Moholy-Nagy monográfiája, vagy Kemény István tanulmányai). Veronika a fordítás tudást, figyelmet és türelmet igénylő, de kevés igazi elismerést hozó kemény munkáján kívül gyakran a szervezés és elhelyezés hálátlan feladatait is magára vállalta. Hiszen a fordítások nagy részben nem megrendelésre készültek. Néha valódi szabadharcosként kellett dolgoznia: sajátmaga választotta ki a művet, fordította le, és neki magának kellett megkeresnie a kiadót, meggyőznie a fordítás minősége révén a mű érdemeiről és megjelentetésének fontosságáról.

Illyés Gyulával 1963-ban ismerkedett meg, a Gara-létrehozta költői antológia bemutatásakor a Kaleidoscope színházban, ahol Veronika verseket mondott. Illyés Gyulát az ötvenes évek végétől a politikai hatalmi körök különösképp nem álhatták, műveit cenzúrázták, minden megnyilatkozásában veszélyt szimatoltak és így egymás után három színdarabja előtt zárultak be a budapesti színházak kapui. Ekkor döntött úgy Veronika második férje, a költő, filozófus és színigazgató Georges Charaire, hogy színre viszi Illyés Kegyenc című drámáját, a patinás Vieux Colombier színházban. A darabban Veronika játszotta Júliát. 1965 november 2.-án volt a bemutatója, és – ahogy Veronika írja – „a főpróba napján a magyar nagykövet felkeresett és közölte velem, nincs jogunk előadni a Kegyencet, mert a magyar cenzúra betiltotta. Azt feleltem, hogy Párizsban vagyunk, és nem vonatkoznak ránk a magyar cenzúra döntései.” Magyarországon hat évvel később kapott a Madách Színház engedélyt a darab eljátszására.

Ettől az időtől fogva Veronika és Georges alakja gyakran tűnik föl apám naplójegyzeteiben és más írásaiban. Közös utazások, közös társaságok, közös jóbarátok körében.

Az enyhülés éveiben, a hatvanas évek második felében a magyar irodalom megismertetése és népszerűsítése mellett, Veronika létrehozott egy alapítványt, melynek keretében magyar művészeket hívott meg Franciaországba, a férje műtermében szállásolta el őket, és heteken át szerény vendéglátással tette lehetővé egy sor magyar írónak és költőnek, hogy megismerkedjen a párizsi művészekkel.

Ettől az időtől fogva rendszeresen visszajárt Magyarországra. Kötetlen, baráti látogatások alkalmából, vagy költői találkozókkor, amikor francia barátaikkal jöttek, vagy amikor irodalmi esten lépett föl Veronika, mint például a Ronsard-tól Éluard-ig című vers-összeállításon, vagy Paul Claudel rövid színművében a L'Échange-ban. A PEN Klub összejöveteleinek is megszokott tagjai voltak férjével együtt, de Veronika segédkezett a magyarországi francia hadifoglyokról készült film készítésénél is. Ezeken az alkalmakon megismerkedett a magyar irodalom színe-javával. Déry Tibor, Csoóri Sándor, Somlyó György, de főleg a filmesek, Kovács András, Makk Károly álltak közel hozzá. Nemcsak a francia és a magyar művészekkel tartott kapcsolatot, hanem a magyar emigrációs értelmiséggel, mint a Franciaországba költözött Szabó Zoltánnal, Fejtő Ferenccel vagy Csicsery-Rónay Istvánnal.

Veronika szép volt. Feltűnő, tekintetet vonzó, magas szőke, fekete szemű szépség. Ügyelt is a külsejére. Föllépése magabiztos, öltözködése, frizurája, körme, cipője mindig kifogástalan. Megjelenésének eme lenyűgöző tökéletességéről azonban lényének közvetlen sugárzása, kedvessége, figyelmessége azonnal elterelte a figyelmet, amint megszólalt. Nem lehetett olyan segítséget kérni tőle, amelyet ne a legelőzékenyebben teljesített volna. Párizsba vetődött magyar barátainak menedék volt a kis rue de Sevres-i, majd a rue du Dragon-i lakása, ahol Georges metszetei és festményei, ósdi, nagy, faragott breton bútorok, keleti szőnyegek, porcelánok, tükrök és drapériák őserdejében hatalmas, fehér angóramacskája társaságában várta a vendéget.

Igazi társas lény volt, a mozgás és a tettvágy embere. Idősebb korában, már a betegség gyötörte időkben, néha említette – bár mindig panasz nélkül - , hogy eltűntek körüle a barátai. Élete utolsó szakaszának kényszerű magányát nem oldja föl, hogy maga választotta. Hiába adta Veronika önéletírásának a címéül azt, hogy: Semmit nem bántam meg (Les mémoires d'une impénitente) – ez most nem vigasztal bennünket.

Illyés Mária

vendredi 15 janvier 2010

Férue de théâtre, Kristina Rady

"...Férue de théâtre, Kristina Rady avait réalisé en 2005, pour France Culture, un cycle de huit heures consacré au théâtre hongrois. Elle avait créé la même année, à la Comédie de Reims, le spectacle A coeur pur, sur un texte du poète hongrois Attila Jozsef, avec le comédien Denis Lavant et le guitariste de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay (un livre-disque a paru aux Editions du Seuil en 2008). Kristina Rady avait, disait-elle, "un vieux compte à régler" avec Attila Jozsef, poète important, récupéré par le pouvoir communiste, puis par ses successeurs, qui était né en 1905 et s'était donné la mort à l'âge de 32 ans en se jetant sous un train. "Il me dérangeait lorsque j'étais petite, il me faisait mal lorsque j'étais ado... A Budapest, j'habitais la rue Attila-Jozsef", avait-elle raconté..." Extrait de la nécrologie parue dans Le Monde du 14 janvier 2010

mercredi 13 janvier 2010

La visite annuelle des Takács

"L’illustre quatuor hongrois est au Théâtre de la Ville le 23 janvier pour un concert Beethoven, son compositeur de prédilection.
Comme (presque) chaque année, le Quatuor Takacs se produira à Paris sur la scène du Théâtre de la Ville, samedi 23 janvier à 17h00. Au programme de l’escale parisienne des maîtres chambristes hongrois, Beethoven ! Avec le Quatuor en ré majeur, op. 18 n°3, le Quatuor en mi mineur, « Razoumovsky », op. 59 n°2 et le Quatuor en mi bémol majeur, op. 127." La suite de l'article sur qobuz.com

Krisztina Rády a mis un peu de Hongrie dans le cœur des Français


"Directrice culturelle de l’Institut hongrois de Paris et ex-épouse du chanteur de Noir Désir Bertrand Cantat, Krisztina Rády s'est suicidée le 10 janvier. L'hebdomadaire HVG lui rend hommage.
Traductrice, organisatrice d'événements artistiques, ancienne directrice culturelle de l'Institut hongrois de Paris, ex-épouse de Bertrand Cantat, le chanteur de Noir Désir, avec qui elle a eu deux enfants, Krisztina Rády a mis fin à ses jours en France. Elle avait 42 ans.

Krisztina Rády a été la directrice culturelle de l'Institut hongrois de Paris entre 1996 et 1999, puis, en 2001, la responsable des événements musicaux de la Saison culturelle hongroise. Ces dernières années, son agence de production, qu'elle dirigeait conjointement avec Robert Lacombe, organisait les programmes français du Sziget Festival [parfois qualifié de Woodstock européen, ce festival se déroule chaque été depuis 2003 sur l'île d'Óbuda, en plein cœur de Budapest]. Grâce à elle, des Français toujours plus nombreux se sont rendus au Sziget Festival.

C'est aussi à elle que l'on doit le spectacle réalisé à partir des poèmes d'Attila József [1905-1937], A cœur pur, qui a été présenté en tournée dans de nombreuses villes de France. Les poèmes de cette performance littéraire et musicale étaient choisis et traduits par Krisztina Rády. C'est également elle qui a monté la pièce dans laquelle les poèmes étaient interprétés par Denis Lavant, l'acteur des films de Léos Carax, et par le guitariste de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay. Grâce à la participation de Zsolt Nagy, comédien de la troupe hongroise Krétakör [Le Cercle de craie], le public a entendu les poèmes également en hongrois." La suite de l'article sur courrierinternational.com du 12 janvier 2010
L'article original en hongrois sur hvg.hu du 11 janvier 2010
Le site et la biographie de Kristina Rady

Hongrie: la grève des transports publics se poursuit, faute d'accord

"La grève des transports publics de surface qui a fortement perturbé la circulation à Budapest mardi sera reconduite mercredi faute d'accord avec la direction, a annoncé le porte-parole du comité de grève après l'échec de pourparlers dans l'après-midi.

La société de transports publics de Budapest (BKV) "n'a pas formulé de nouvelle offre et les syndicats ne reviendront pas sur leurs revendications", a déclaré ce porte-parole, Gabor Nemes.

Les négociations doivent reprendre mercredi à 10H00 (09H00 GMT), a-t-il précisé." La suite de l'article sur romandie.com du 12 janvier 2010

Des familles de Roms expulsées vers la Hongrie

"Un campement de fortune investi par les forces de l'ordre et des familles de Roms emmenées en centres de rétention.
Ce matin, quatre famille roms de Hongire ont été arrêtées. Elles vivaient dans un campement de fortune à Strasbourg. Elles avaient déposé une demande d'asile politique en avril dernier. L'asile leur a été refusé. Les associations de soutien aux sans papiers jugent cette décision de reconduite à la frontière brutale et indigne.." La suite de l'article sur alsace.france3.fr

mardi 12 janvier 2010

Kafka Fragmente au Théâtre de Gennevilliers du 29 janvier au 5 février 2010

Le Théâtre de Gennevilliers présente du 29 janvier au 5 février 2010 (relâche lundi 1er et mardi 2 février), Kafka-Fragmente ,

Spectacle chanté en allemand, surtitré en français. Durée : 1H

Musique du compositeur hongrois György Kurtág (opus 24 pour voix et violon, 1985-87) d’après Franz Kafka (extraits du Journal et de la Correspondance)

Mise en scène Antoine Gindt / Scénographie et lumière Klaus Grünberg

Avec Salome Kammer (soprano) et Carolin Widmann (violon)

La pièce pour voix et violon composée par György Kurtág à partir d’écrits intimes et secrets de Franz Kafka, devient dans la mise en scène d’Antoine Gindt un spectacle saisissant.

Nous souhaiterions proposer aux lecteurs du blog des mardis hongrois un tarif préférentiel à 11 € la place (plein tarif 22€). Il leur faudra pour cela réserver sous le code « mardishongrois » au 01 41 32 26 26 ou à billetterie@tgcdn.com (dans la limite des places disponibles).

La Société de Psychanalyse Freudienne organise une journée scientifique "Aujourd’hui Ferenczi" le 30 janvier 2010

9h15-18H
à l’ASIEM 8 rue Albert Lapparent 75007 Paris
Deux membres de la Maison Sàndor FERENCZI – Paris sont invités.
Michelle Moreau Ricaud fera une communication sur: “L’École de Budapest, une école psychanalytique originale tirée de l’oubli”; Pierre Sabourin sera le discutant de Patrick Guyomard sur “L’enfant et l’infantile”.
inscription: SPF 23 rue Campagne Première 75014 Paris
80 € & 40 € (pr étudiant

Vient de paraître:
Moreau Ricaud, M. (2010) “Una casa Sàndor Ferenczi”, Madrid,Biblioteca Nueva, diciembre 2009, vol 31 (2) p 171 – 179.
(Paru en + court : « Une Maison Sàndor Ferenczi ? », Le Coq-Héron, érès, 193, p. 135 –137, 2008.

Les origines hongroises de la gastronomie moléculaire

"Un physicien dans la cuisine
Bien que la gastronomie moléculaire ne figure pas encore à la carte des restaurants hongrois, c’est à un scientifique magyar, Miklós Kürti, que l’on doit les premières expériences de cette approche culinaire avant qu’elle ne devienne l’une des tendances branchées de la gastronomie quelques années plus tard.
Prenons un rôti de porc, injectons-y délicatement du jus d’ananas frais à l’aide d’une séringue et épiçons la viande selon notre goût avant de la mettre au four. La recette est très simple puisque c’est la la broméline, des enzymes présentes dans l’ananas et qui ont pour propriété de digérer les protéines, qui fait le reste du travail. La viande devient ainsi très vite tendre et savoureuse tandis que sa peau reste croustillant ." La suite de l'article sur le Journal francophone de Budapest

Echos et voeux pieux

"Le Président de la République de Hongrie, M. László Sólyom, a appelé les forces politiques à la réconciliation estimant que cette année 2010 offrait au pays, du fait des élections législatives du printemps, la possibilité d’un nouveau départ pour la politique et les affaires publiques. On ne saurait douter que cette année verra, en effet, de nombreux départs, ainsi que des retours inattendus sur la scène politique. Comment pourrait-il en être autrement, alors que certains membres du Fidesz attendent leur heure depuis si longtemps? En ce qui concerne les changements de fond, il est permis d’avoir quelques doutes. Il n’y a plus d’argent dans les caisses (même si certains magiciens vous trouveraient 200 milliards de forints pour les hôpitaux en moins de temps qu’il n’en faut pour dire «votez pour nous!» ) et, dans ce pays, il est difficile de gouverner tranquille sans ménager les sources de revenus des amis et de la famille." Extrait d'un article paru sur le Journal francophone de Budapest

L'autopsie confirme le suicide de Kristina Rady, l'ex-compagne de Cantat

"L'autopsie, pratiquée lundi sur le corps de Kristina Rady , a confirmé que l'ex-compagne de Bertrand Cantat était morte à la suite d'un suicide par pendaison dimanche, a annoncé le parquet, tandis que le chanteur de Noir Désir a été entendu dimanche soir par la police judiciaire.
L'autopsie "confirme l'absence d'intervention d'un tiers et que la cause du décès est une asphyxie due à la pendaison", a dit le parquet.

Kristina Rady, qui a mis fin à ses jours dimanche à son domicile dans le centre de Bordeaux, a "laissé un mot, dont la teneur a été réservée à la famille, pour expliquer son geste", a-t-on ajouté de même source." La suite de l'article sur lepoint.fr

"Kristina Rady n’était pas que l’ex-Mme Cantat. Cette intellectuelle d’origine hongroise, un temps pressentie pour être ministre de la Culture dans son pays natal, était une traductrice, metteur en scène et productrice exigeante et respectée. Elle a notamment traduit en français Attila Jozsef, et permis la redécouverte de ce poète hongrois en 2007 lors d’une série de lectures musicales avec le comédien Denis Lavant et le guitariste de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay. C’est elle aussi qui a traduit en hongrois le film d’animation Persépolis, de Marjane Satrapi. Depuis 2003, elle dirigeait une structure associative qui développait des projets culturels croisés, entre musique et théâtre." Extrait d'un article paru dans francesoir.fr du 12 janvier 2010

lundi 11 janvier 2010

Hommage à Kristina Rady, femme rare et courageuse

« Est un homme celui qui
En son cœur n'a ni père, ni mère
Et sait qu'il n'a la vie
Qu'en plus de la mort. »

C'est ce qu'écrivait dans les années 30 le poète hongrois Attila Jozsef. Kristina Rady a eu la vie, et s'est donné la mort. On l'a découverte ce dimanche, pendue, à son domicile bordelais. Le parquet de Bordeaux confirmait ce soir la nouvelle. Triste nouvelle...

C'est à Budapest, où elle est née, que Kristina Rady et Bertrand Cantat s'étaient rencontrés, lors d'un festival. Ils se marieront en 1997, et divorceront en 2002. Elle était traductrice, rédactrice, metteur en scène, productrice, et directrice artistique de festivals et événements. Elle aurait même un temps été pressentie pour devenir ministre de la Culture en Hongrie.

C'est elle qui, en 2006-2007, a oeuvré à la redécouverte du grand poète hongrois Attila Jozsef, à travers une série de lectures musicales avec le comédien Denis Lavant et le guitariste de Noir Désir Serge Teyssot-Gay (livre-disque paru au Seuil en 2008 ; indispensable).

C'est elle qui a traduit en hongrois « Persepolis » de Marjane Satrapi. C'est elle aussi qui a traduit en français le théâtre de Ferenc Molnar (« Liliom ou la vie et la mort d'un vaurien »), des auteurs hongrois passés et présents (le jeune Istvan Tasnadi). Grâce à elle, ces auteurs ont été joués en France." Extraits d'un article paru sur rue89.com

Prestige I - Beethoven, Bartok et l'aventure Salle Pleyel /Paris le 22 janvier 2010 à 20 h

"Bartok par deux fois

Le concert du 22 janvier proposera, séparées par un concerto de Beethoven*, deux œuvres de Bartok distantes l'une de l'autre de vingt ans. Le Divertimento pour cordes, composé pendant l'été 1939, est une sorte d'hommage désespéré à une Europe civilisée qui bientôt ne sera plus, et à un folklore hongrois que Bartok s'apprête à quitter pour toujours. Plus violent mais moins attristé, Le Mandarin merveilleux (achevé en 1919, dont on entendra ici la Suite) est le ballet de la ville frénétique et menaçante. Il s'agit d'ailleurs moins d'un ballet que d'un poème-pantomime trépidant, là où le Divertimento utilise de nombreux rythmes de danse." La suite sur radiofrance.fr
Le concert du 22 janvier sera diffusé en direct sur France Musique.

le programme
Bela Bartok : Divertimento pour orchestre à cordes
Le Mandarin merveilleux, suite
Ludwig van Beethoven :
Concerto pour piano et orchestre n°3

Les interprètes :
François-Frédéric Guy, piano
Orchestre Philharmonique de Radio France
Philippe Jordan, direction

Les informations
TARIFS : 60 - 45 - 30 - 20 - 10 €

252, rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris

ACCES :
* Bus : 31, 43
* Métro : Ternes
Tél : 33 (0)1.56.40.15.16

La ville hongroise de Pécs devient Capitale européenne de la culture

"La ville hongroise de Pécs, une des Capitales européennes de la culture en 2010, a donné dimanche le coup d'envoi d'une année de manifestations artistiques placées sous le signe de l'Europe centrale et de l'ouverture sur les Balkans.

Première ville hongroise à endosser ce titre, partagé cette année avec Essen (Allemagne) et Istanbul, Pécs attend un million de visiteurs pour les quelque 350 rendez-vous du programme officiel et 200 manifestations périphériques.

Située à 200 km au sud de Budapest, non loin de la frontière croate, cette cité de 170.000 habitants fondée par les Romains et jouissant d'un climat méditerranéen se veut à un carrefour culturel en Europe." La suite de l'article sur lesechos.fr du 10 janvier 2010

Sonnet à Szeged - Créations des jeunes stylistes de l'Ecole de mode de Szeged à l'Institut hongrois de Paris dimanche 24 janvier 2010 à 20 h


Inspirés par un poème de Gyula Juhász, les étudiants de l'Ecole de mode de Szeged Ont créé Une collection de 48 pièces. A travers ses multiples références à l'héritage culturel de Szeged, le défilé est un véritable hommage à cette ville importante du sud de la Hongrie.

Les stylistes: Eszter Berki, Andrea Csonti, Iringo Dusha, Szilvia Ecker, Krisztina Halász, Ilona Németh, Erzsébet Somogyi, Kata Szabó.

Entrée libre

Institut Hongrois de Paris,
92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro: Saint-Sulpice ou Mabillon Bus: 58, 84, 89
info@instituthongrois.fr
http://www.instituthongrois.fr/

dimanche 10 janvier 2010

Urgence sanitaire pour les Roms de Bobigny - Un habitant de Bobigny écrit au Premier ministre

Le Blog des Mardis hongrois s'est déjà fait l'écho des démarches entreprises par Claude Weisz, cinéaste habitant à Bobigny, pour que des personnes vivant à deux pas de chez lui puissent bénéficier de conditions d'existence conformes à un minimum de dignité et de salubrité.
Ses démarches ont déjà abouti, même si c'est au bout de plusieurs mois, à un début de résultat.
Il poursuit son action, qui reçoit tout notre soutien, par un courrier qu'il vient d'adresser à Monsieur François Fillon, Premier ministre.

****

Claude Weisz Bobigny, le 7 janvier 2010


À M. François Fillon, Premier ministre.
Réf.
Copies à M. Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'écologie.
Réf.
et à Mme Catherine Peyge, Maire de Bobigny



Monsieur,

Je tenais à vous remercier pour avoir répondu avec diligence à mon courrier du 3 octobre 2009. Cependant, j'attendais pour cela que M. le préfet de la Seine-Saint-Denis, répondant à votre lettre du 12 octobre lui prescrivant un examen approprié de ma demande, « me tienne directement informé de la suite qui lui sera réservée. »

Hélas, trois mois se sont écoulés depuis lors et, à ce jour... Rien. Ceci me confirme dans l'idée que le représentant de l'État semble attendre que la situation sanitaire empire pour procéder à « l'éviction des squatters » ( !)
Par bonheur -- et honneur -- Mme le maire de Bobigny a réagi avec conscience (cf. ma lettre au Conseil Municipal de Bobigny et la réponse de Mme Peyge).

Je veux, une fois de plus, souligner que je ne demande pas l'expulsion des Roms installés sur ce terrain. Comme je l'ai écrit au Président de la République, M. Nicolas Sarkozy, le problème de l'intégration de la plus grande minorité européenne est l’une des questions les plus importantes qui se posent aux autorités européennes. Cependant, nous, Français, devons considérer que cette émigration sauvage n'est pas qu'économique. Nous assistons, en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, en Slovaquie et en Tchéquie à des pogroms anti-Roms. À tel point que Vaclav Havel, lorsqu'il fut Président de la République tchèque, appelât solennellement ses concitoyens au respect des tziganes, en condamnant avec force les actes meurtriers et ségrégationnistes et les discours de haine de certains de ses compatriotes.

J'estime que votre gouvernement, en n'intervenant pas dans l'assainissement de ce lieu de campement tzigane à Bobigny, commet un déni de responsabilité.
Je m'étonne que le principe constitutionnel de précaution soit oublié lorsqu'il ne concerne que quelques centaines d'individus migrants et habitants de la Seine-Saint-Denis
Je m'étonne du silence de Mme la ministre de la santé. Pourtant il y a bien risque de maladie contagieuse. Nettoyer, assainir ce terrain, y installer des toilettes de chantier, ne coûterait que quelques centaines de doses de vaccin antigrippal.
Je m'étonne que le ministre de l'écologie ne soit pas suffisamment persuasif auprès du préfet pour que celui-ci intervienne, alors qu'il existe ici un sérieux risque de pollution.

Il est vrai que le préfet doit organiser la réflexion sur l'identité nationale. À ce propos, peut-être vous demandez-vous pourquoi j'interviens, avec insistance, ici et maintenant, pour vous engager à résoudre cette situation malsaine : ordures, déjections, défécation, santé publique, intolérance, racisme...
C'est, sans doute, par fidélité à l'esprit et l'éthique de mes parents -- émigrés d'Europe centrale -- naturalisés français en 1930-31. Par respect de la mémoire de mon père, mobilisé en 1939, qui dès sa démobilisation s'engagea dans la Résistance. Arrêté par d'authentiques Français, officiers des renseignements généraux, puis torturé à mort dans les locaux de la préfecture de police de Paris, le 24 juin 1942. Ainsi suis-je devenu un « pupille de la nation » grâce à mon père -- métèque -- « mort pour la France » ! J'ai hérité de mes parents l'image qu'ils se faisaient de la France « patrie des droits de l'homme » et de la lecture de Montaigne qui m’a appris que « qui se connaît, connaît aussi les autres ; car chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition. » Et c'est aussi en tant que fils adoptif de la France que j'estime devoir être écouté.

Mais revenons-en au petit problème local qui m'a fait m'adresser à vous.
Je pense qu'il est souhaitable et raisonnable que les deux ministères sus-désignés puissent aider la municipalité de Bobigny dans ces travaux nécessaires à la mise en propreté de ce bidonville français. Je pense également que, si l'on donne les instruments permettant aux habitants de cette favela de maintenir une certaine propreté, ils sauront les utiliser et les gérer correctement.

Dans l'attente d'une décision humaine et responsable, je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de mes sentiments distingués.

Claude Weisz

Ildikó Péter, photographe à l'Institut hongrois de Paris du 22 janvier au 27 février 2010


Vernissage : Vendredi 22 janvier 2010 à 18h00
Institut hongrois de Paris / Salon André Kertész

Institut Hongrois de Paris,
92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro: Saint-Sulpice ou Mabillon Bus: 58, 84, 89
info@instituthongrois.fr
http://www.instituthongrois.fr/

Eszter Szabó à l'Institut hongrois de Paris du 22 janvier au 27 février 2010


Vernissage : Vendredi 22 janvier 2010 à 18h00
Institut hongrois de Paris / Galerie Vasarely
Publiées en couverture de ses programmes mensuels de la saison 2009-2010, les aquarelles d'Eszter Szabó ne sont pas inconnues du public de l'Institut hongrois. Ses peintures aux traits légers et spontanés ont été réunies et seront présentées pendant un mois dans la Galerie Vasarely.
Née en 1979, Eszter Szabó a obtenu son diplôme du département de peinture de l'Université des Beaux-Arts de Budapest en 2006. Elle a à son actif plusieurs expositions individuelles à Budapest et a récemment participé à la FIAC à Paris (sur le stand de la Galerie Videospace).

Entrée libre

Institut Hongrois de Paris,
92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro: Saint-Sulpice ou Mabillon Bus: 58, 84, 89
info@instituthongrois.fr
http://www.instituthongrois.fr/

samedi 9 janvier 2010

Achetez (ou pas) du Sarkozy !

Venu tardivement à la peinture, Pal Sarkozy a vu sa cote grimper depuis que son fils est à l'Elysée. L'Espace Cardin lui consacre une exposition. Attention les yeux...
Dans la famille Sarkozy, choisissez le père. Pal, octogénaire fringant et charmeur, n'a jamais été aussi célèbre depuis que son fils est Président et qu'il est lui-même entré en peinture. Une vocation tardive puisqu'il est passé à l'acte à l'âge de 78 ans, et qu'il a eu la prudence d'œuvrer en tandem. Pal Sarkozy s'est associé à Werner Hornung, de vingt ans son cadet. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir travaillé ensemble dans la publicité. De ce jeu à quatre mains sont nées des productions d'une efficacité sans détour, qui ressemblent plus à des montages photographiques qu'à des œuvres où perlent les repentirs..." La suite sur lefigaro.fr du 8 janvier 2010

Ottawa envisage de resserrer les critères envers les visiteurs hongrois

"OTTAWA - Le gouvernement du Canada envisage sérieusement la possibilité d'imposer de nouvelles exigences à l'endroit des visiteurs originaires de la Hongrie, afin de mettre un frein à la hausse de demandes de statut de réfugiés particulièrement venant du peuple Rom, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.

Il s'agirait d'une troisième mesure du genre de la part d'Ottawa en moins d'un an, après que le Canada eut forcé les visiteurs du Mexique et de la République tchèque à se munir de visas l'été dernier.

Et si elle devait être mise à exécution, cette mesure pourrait bien mener à une riposte non seulement de la Hongrie, mais de l'ensemble des pays composant l'Union européenne qui ont réagi vivement à la suite de la mesure imposée aux visiteurs tchèques." La suite sur journalmetro.com du 8 janvier 2010

Vue de Hongrie. Inquiétantes résurgences brunes

"Avec la complicité de la droite dite classique et de l’Église, l’extrême droite hongroise s’est arrogé un espace de plus en plus préoccupant en Hongrie. Ainsi, Vilmos Hanti, qui est à la tête du Measz, Association hongroise des anciens résistants et antifascistes, vient-il de se voir catalogué de « juif traître à la patrie » et menacé de mort sur un site d’extrême droite. Le crime de Hanti  : avoir eu l’affront, le 23 décembre 2009, lors de la 65e commémoration de l’assassinat du résistant Endre Bajcsy-Zsilinszky, de tracer un parallèle entre les fascistes de l’époque et l’extrême droite d’aujourd’hui." La suite de l'article sur l'Humanité du 8 janvier 2010

vendredi 8 janvier 2010

Philippe Séguin : "la plus grande équipe [de foot] de l’histoire, c’était la Hongrie 54

"En 2006, Philippe Séguin, mort cette nuit à 66 ans, donnait à SoFoot la meilleure intervention mêlant foot et politique. Homme d’états d’âme aux nerfs incertains, il a été le premier président d’une commission devenue la DNCG, a été le rédacteur d’une bonne partie de la Charte du footballeur, il y a plus de trente ans, et continuait de se cogner des Paris FC-Pacy s/Eure. Dire si ce type était désenchanté...

Avec le temps, quels sont les joueurs qui vous ont marqué ?
J’ai été heureux de voir jouer Anderson (2), Ujlaki, Yachine, Kocsis avec la Hongrie. Un France-Hongrie de 1955…

Et l’Ajax de Cruyff, ça participe des mêmes émotions ?
Bien sûr, mais la plus grande équipe de l’histoire, c’était la Hongrie 54. Il y avait aussi tout l’environnement. Il y a eu cette défaite folle en finale alors qu’ils avaient déjà battu les Allemands en poule (8-3). Et puis une équipe de l’Est, c’était à la fois mystérieux, vaguement hostile et par ailleurs ça se démarquait de l’Union soviétique, c’était compliqué. Moi, quand je vais à Budapest, j’y vais assez souvent, je grogne parce que ces imbéciles n’ont pas compris que leur équipe était un atout touristique formidable. Vous ne trouvez pas un poster de l’équipe, vous ne trouvez pas un maillot.

S’ils avaient gagné en 1954, le soulèvement de 1956 aurait peut-être réussi ?
Allez savoir…"

Extrait d'une interview de Philippe Séguin donnée à sofoot.com

Comprendre son chien via un logiciel

"Il n'est déjà pas facile de comprendre nos contemporains alors à plus forte raison nos compagnons à quatre pattes, (les chiens, les chats, etc.) et bien voici qu'une équipe de scientifiques hongrois travaillent à l'élaboration d'un logiciel qui analyse les aboiements des chiens pour mieux interpréter leurs émotions." La suite sur info-utiles.fr

jeudi 7 janvier 2010