Maman
Maman depuis huit jours déjà
M'arrête en songe à chaque pas.
Je vois le linge et le panier
Montant, grinçant vers le grenier.
J'étais un être fruste encor
Et piaffant dur et criant fort.
J'emplissais de moi ses oreilles :
"Moi, je veux être la corbeille!"
Mais que je pleure ou que je crie,
Mot, ni regard, ni gronderie :
La corbeille et le linge ailé,
Luisants, sans moi, s'en sont allés.
Je me tairai : il est trop tard.
Gigantesque dans mon regard,
Cheveux gris en haut du ciel pur,
Elle met au bleu tout l'azur.
Extrait de "Aimez-moi" L'oeuvre poétique d'Attila József paru chez Phébus 2005. Texte français de Marcel Lallemand, d'après Andor Németh.
Mama
Már egy hete csak a mamára
gondolok mindíg, meg-megállva.
Nyikorgó kosárral ölében,
ment a padlásra, ment serényen.
Én még őszinte ember voltam,
ordítottam, toporzékoltam.
Hagyja a dagadt ruhát másra.
Engem vigyen föl a padlásra.
Csak ment és teregetett némán,
nem szidott, nem is nézett énrám
s a ruhák fényesen, suhogva,
keringtek, szálltak a magosba.
Nem nyafognék, de most már késő,
most látom, milyen óriás ő -
szürke haja lebben az égen,
kékítőt old az ég vizében.
1934 okt.
Bonjour Mireille, vous n'y êtes pas étrangère, puisqu'il existe des amatrices de poésie magyare. Vous me pardonnerez donc si je récidive...
RépondreSupprimerQuant à moi, je vous remercie d'avoir écrit et publié votre beau livre "Un ogre dans la ville" paru chez l'Harmattan et que je recommande chaudement.
Amitiés
Jean-Pierre