dimanche 2 juin 2024

Benedek Totth – Comme des rats morts


"J’ai eu un doute en lisant les premiers noms de personnages – Greg, Dany, La Bouée, etc – mais il s’est dissipé dès que je suis arrivée à la mention, page 15, des « Hare Krishnas … enterrés dans cette vallée perdue » : nous sommes bien en Hongrie, quelque part pas trop loin du lac Balaton. Mais en fait, que ce soit là ou ailleurs, Greg, Dany, La Bouée, Nicky et les autres sont des adolescents qu’on n’espère pas trop représentatifs mais qu’on pourrait s’imaginer un peu n’importe où : ils vont au même lycée, font presque tous de la natation de compétition sous la férule de l’antipathique Dédé, se prennent en photo avec ou sans vêtements, et comblent les moments de vide avec de l’alcool, de la drogue, du sexe quand les copines sont là, et sinon du porno.

Le personnage manquant dans l’énumération des personnages est le narrateur, jamais nommé mais bien intégré à la bande de copains ; c’est par lui qu’est décrite la première scène du livre, alors que le groupe est en pleine virée dans le « coupé de trois cents chevaux à vingt-cinq millions » emprunté au père de l’un d’entre eux. Ça cause à bâtons rompus, ça se passe les joints, ça se perd sur les routes de campagne, ça roule beaucoup trop vite et finalement ça percute un homme à vélo. Totth, l’auteur, commence très fort et continue de même avec ce roman plongé dans le quotidien de ces jeunes. La violence n’est jamais loin, qu’elle soit vécue en direct – Dédé l’entraîneur ; les jeux vidéo sanglants – ou hors-champ – les règlements de compte entre dealers, et le meurtre vers lequel tend toute l’intrigue." La suite sur passagealest.wordpress.com 

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