jeudi 6 juin 2024

En Hongrie, la ville de Györ oscille entre réussite européenne et espoirs déçus

"Les faits « Europe, les bienfaits de l’élargissement » (3/5).

La prospérité de cette ville située sur le Danube, à mi-chemin entre Vienne et Budapest, repose principalement sur l’activité de l’usine Audi, exemple des réalisations qu’a rendu possibles l’ouverture du pays à l’Europe. Mais l’UE semble ne plus s’imposer comme la seule et unique perspective

Pas de festivités sur fond d’Hymne à la joie ni de drapeaux bleus étoilés déployés en majesté. A Györ, les 20 ans de l’entrée de la Hongrie dans l’Union européenne (UE) passent inaperçus. Dans cette ville située sur le Danube, à mi-chemin entre Vienne et Budapest, le scrutin européen du 9 juin mobilise moins les 130 000 habitants que les élections municipales prévues le même jour.

La seule référence manifeste à l’UE est l’œuvre du Fidesz, le parti de Viktor Orban, le premier ministre ultraconservateur. Placardée aux entrées de l’agglomération et bien en vue dans les espaces publics, l’affiche de campagne du parti met en scène Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission y est représentée installée dans un fauteuil, entourée des principaux représentants de l’opposition hongroise, « fidèles serviteurs de Bruxelles » en smoking et gants blancs. Chacun porte un plateau d’argent avec l’inscription « genre », « immigration » ou « guerre ».

Située dans le nord-ouest de la Hongrie, la partie la plus développée du pays, Györ, qui confirme à chaque élection sa réputation de place forte du Fidesz, a largement tiré parti de l’intégration européenne. Forte de 15 000 étudiants, l’université de la ville a été réalisée pour l’essentiel avec des fonds venus de Bruxelles. Idem pour les autoroutes reliant Györ aux trois capitales alentour (Vienne, Budapest et Bratislava) ou encore le canal du centre-ville, élargi afin que le Danube ne s’ensable pas.

Sans oublier la place Széchenyi rénovée avec soin pour donner du cachet au quartier piétonnier de cette cité typiquement austro-hongroise, aux façades jaunes et ocre, rendue depuis vingt ans à son charme baroque. Ici, le chômage ne dépasse pas 1,8 %, contre 4,2 % pour la moyenne nationale." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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