« Le bilan des derniers jours est déjà tonitruant ». Une semaine après le début de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, l’analyse de Cyrille Bret, chercheur associé à l’Institut Jacques Delors et enseignant à Sciences-Po.
Une semaine après le début de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, le ton est donné : pendant les six prochains mois, les Européens risquent de vivre au rythme des coups d’éclat du Premier ministre hongrois. Celui-ci crée habilement un « moment Orban », en dépit des résultats des élections européennes et des consensus difficilement réalisés à Bruxelles et Strasbourg.
Une présidence semestrielle loin de la médiation honnête et impartialeLe bilan des derniers jours est déjà tonitruant : le leader
hongrois a d’abord fait le déplacement de Kiev, le 3 juillet, pour
appeler au cessez-le-feu un président ukrainien qui cherche
explicitement la victoire et non la paix pour reconquérir son territoire
national envahi ; il a enchaîné, le 5 juillet, avec une visite à Moscou
pour proposer une initiative de paix à un président russe visé par un
14e paquet de sanctions européennes et tendu dans son effort de guerre ;
il s’est ensuite rendu au sommet des États turciques le 6 juillet à
Choucha, en Azerbaïdjan, notamment pour y rencontrer le président Alyev,
en tension avec l’Union après la guerre du Haut Karabakh ; il a enfin
annoncé le 8 juillet l’inclusion des eurodéputés du Rassemblement
national dans le groupe qu’il a nouvellement créé au Parlement Européen
« Patriotes pour l’Europe », afin d’accueillir les parlementaires du
Fidezs exclu du Parti Populaire Européen. La présidence semestrielle
tournante du Conseil de l’Union européenne par la Hongrie, après la
Belgique et avant la Pologne, est d’ores et déjà très loin de la
médiation honnête et impartiale promise par les autorités hongroises et
prévue par les traités." La suite sur ouest-france.fr
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