Suivi
pendant une décennie, le jeune Sanyi pousse comme une herbe folle dans
les rues de la capitale magyare. En creux, le portrait d’un quart-monde
loin de la Hongrie idéalisée par Viktor Orban.
Il
ne tient pas en place. Gueule d’ange au sourire charmeur, le gamin de 8
ans n’est jamais aussi libre, du matin au soir, que lors d’indociles
échappées dans la rue. Fuyant le logement insalubre où s’entassent un
frère aîné, une mère cumulant trois boulots, un père alcoolisé et une
grand-mère d’âge canonique, Sanyi fonce sur son skate tel un "voyou des rues",
s’amuse à lancer son ballon sur la porte de l’église ou s’échine à
détraquer l’interphone d’un immeuble cossu. À mesure que les années
passent, la famille s’agrandit d’une petite fille, et Sanyi, de plus en
plus frondeur, ne rate pas une occasion de se faire remarquer : il fume,
tague partout des sexes d’homme géants, squatte aussi avec ses potes
une cave pour parfaire sa musculature d’adolescent. Ses absences
répétées au collège finissent néanmoins par alerter les services
sociaux...
Quotidien difficile
Pendant dix ans – comme l’avait fait en fiction Richard Linklater avec Boyhood –, l’artiste skateur David Mikulan et le réalisateur Balint Revesz ont suivi de mois en mois un jeune Budapestois défavorisé, le filmant lors de ses escapades remplies de quatre cents coups qui auraient sans doute beaucoup plu à François Truffaut. Poussant la porte de son foyer familial, ils captent aussi les moments anodins d’un quotidien difficile, où le frigo vide, la malbouffe, le désœuvrement et le récit des éclats de voix tiennent le premier rang. Grandissant, l’ado, qui découvre sinon l’amour du moins le couple, par bribes se livre, confiant ses espoirs et ses lignes rouges jusqu’à ce que sa participation à un acte irréparable n’entrouvre sur lui les portes de la prison. Au travers des années qui passent sur Sanyi, gosse puis adolescent tour à tour attachant et agaçant, le portrait du quart-monde magyar loin de la Hongrie idéalisée par Viktor Orban.
Quotidien difficile
Pendant dix ans – comme l’avait fait en fiction Richard Linklater avec Boyhood –, l’artiste skateur David Mikulan et le réalisateur Balint Revesz ont suivi de mois en mois un jeune Budapestois défavorisé, le filmant lors de ses escapades remplies de quatre cents coups qui auraient sans doute beaucoup plu à François Truffaut. Poussant la porte de son foyer familial, ils captent aussi les moments anodins d’un quotidien difficile, où le frigo vide, la malbouffe, le désœuvrement et le récit des éclats de voix tiennent le premier rang. Grandissant, l’ado, qui découvre sinon l’amour du moins le couple, par bribes se livre, confiant ses espoirs et ses lignes rouges jusqu’à ce que sa participation à un acte irréparable n’entrouvre sur lui les portes de la prison. Au travers des années qui passent sur Sanyi, gosse puis adolescent tour à tour attachant et agaçant, le portrait du quart-monde magyar loin de la Hongrie idéalisée par Viktor Orban.
Réalisation Dávid Mikulán et Bálint Révész
Pays France
Année 2023
93 min
Disponible jusqu'au 20/04/2025
https://www.arte.tv/fr/videos/103533-000-A/kix-400-coups-a-budapest/
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