Artificialisation du paysage

Gizella Santa, la maire, nous accueille dans son bureau avec un conseiller municipal, Tibor Vass. “Nous exploitons 35 hectares à la périphérie du village, commence-t-il. J’ai senti un changement il y a quinze ou vingt ans. Les précipitations étaient si rares, surtout l’été, et les nappes phréatiques si basses que ni le maïs ni la plupart des céréales ne poussaient sans irrigation. L’irrigation n’est intéressante que pour le maraîchage. Cette région est l’une des plus grandes régions de culture de légumes de plein champ du pays.”

Selon lui, la sécheresse “tue lentement, comme le diabète”. Et à moyen terme, la question ne sera pas celle de l’agriculture mais de “pouvoir vivre ou non dans la dorsale”. Pourquoi la situation est-elle si difficile ? D’après Gizella Santa, le changement climatique n’est que l’une des principales raisons. L’artificialisation du paysage y contribue tout autant. “La vieille façon de penser, c’était : si l’eau arrive, il faut s’en débarrasser. Il y en a trop, nous n’en avons pas besoin. Canalisons-la aussi vite que possible dans le Danube ou la Tisza, vers la Serbie. Tout un système s’est construit là-dessus”, affirme la maire.

Le réseau de drainage et celui d’approvisionnement public en eau ont été construits dans les années 1960-1970, à une époque où les précipitations..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)