"Dans le journal “Népszava”, un chroniqueur hongrois, qui n’a jamais voulu devenir dentiste comme son père, défend le goût de l’aventure plutôt que la quête d’une carrière confortable. Chaque semaine, “Courrier international” vous propose un billet qui soulève des interrogations sur notre condition moderne en s’appuyant sur des œuvres littéraires, scientifiques et, bien sûr, philosophiques."
C’était l’une des questions les plus agaçantes de mon enfance. Les adultes se penchaient près de mon visage, me regardaient et me demandaient : “Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ?” Pendant un temps, la réponse était ce que je voyais et que j’admirais : éboueur à cause du camion, conducteur de train, asphalteur. Plus tard, à mesure que l’imagination s’éloignait de la dure réalité, je disais astronaute, explorateur, plongeur en eaux profondes.
Je répondais à contrecœur, car je ne voulais pas dire la vérité. J’avais l’intime conviction que je réussirais l’exploit de rester un enfant dans un corps d’adulte et ne devrais donc pas travailler. Cette détermination a longtemps couvé en moi et se manifestait sous des formes intéressantes. “Mais personne ne travaille dans ces histoires !” critiquait quelqu’un à juste titre lors de la présentation de mon tout premier recueil de nouvelles à Oradea (en Roumanie). J’étais au début de la vingtaine et, pour être honnête, je n’avais pas remarqué cette caractéristique…
Les conseils parentaux n’aident pas.
Au bout d’un certain temps, il convenait de satisfaire la curiosité adulte avec des réponses plus rationnelles. C’était peut-être un genre de coutume bourgeoise : la paisibilité de la prévisibilité, un éventuel passage solennel de..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)
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