"Après avoir conquis Budapest et la moitié des grandes villes de province en 2019, la coalition de six partis adversaires de Viktor Orban ne s’est jamais remise de la défaite de son candidat aux législatives de 2022.
Maire de Budapest depuis 2019, Gergely Karacsony est reparti en campagne avec sa façon si particulière de ne pas donner l’impression qu’il est prêt à tout pour gagner. Avec ses manières polies mais distantes et ce grand corps de près de 2 mètres qu’il ne sait pas toujours où placer, cet ancien professeur d’université de 48 ans ne suscite qu’une ferveur limitée, le 24 mai, sur la petite place de Budapest où il est venu promouvoir le programme de santé municipal aux Budapestois de passage pour une prise de sang.
Il récolte quelques demandes de selfies de jeunes qui le reconnaissent et les reproches d’une femme d’âge mûr qui lui en veut d’avoir interdit aux voitures de circuler sur l’emblématique pont des Chaînes sur le Danube. La transformation de cet ouvrage est pourtant l’un des rares changements que cet opposant de toujours à Viktor Orban a réussi à insuffler à sa ville de 1,8 million d’habitants face à un premier ministre qui a passé ces cinq dernières années à mettre des bâtons juridiques et financiers dans les roues de tous les projets de la mairie de Budapest.
« Nous avons aussi rénové une ligne de métro et planté plus d’arbres que pendant la totalité des trois mandats précédents », se défend auprès du Monde M. Karacsony, qui espère être réélu pour un deuxième mandat dimanche 9 juin, lors des élections municipales, organisées simultanément avec les élections européennes en Hongrie. « Des résultats sont possibles dans la santé, par exemple, en dépit de toutes les pressions, notamment financières, du gouvernement », estime-t-il.
Apparition surprise de Peter MagyarEn 2019, son élection à la mairie, contrôlée auparavant depuis 2010 par le Fidesz de M. Orban, avait constitué un séisme politique dans ce pays d’Europe centrale. A l’issue d’une alliance inédite, six partis d’opposition allant de la gauche à une ancienne formation nationaliste avaient réussi à s’emparer de la capitale et de près de la moitié des grandes villes de province. Cinq ans après ce qui reste le..." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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