vendredi 20 septembre 2024

Arles : le chorégraphe Josef Nadj ouvre la saison avec "Full moon"

"Comme il y a deux ans, la programmation 2024-2025 débutera avec la nouvelle création chorégraphique de Josef Nadj. Un spectacle inspiré par les danses traditionnelles africaines à voir le 27 septembre au théâtre antique.

Prévue au théâtre antique en 2022, la pièce chorégraphique Omma était rapatriée dans la salle du boulevard Clemenceau à cause de la météo. Josef Nadj espère bien cette fois présenter Full moon, sa dernière création, dans le monument romain, le 27 septembre. Entretien.

Vous retrouvez dans "Full Moon" sept danseurs de votre précédente création "Omma". Avez-vous conçu cette pièce comme un prolongement ?

Absolument. Ce sont les danseurs qui ont exprimé leur désir de continuer la recherche entamée pour Omma. J'avais aussi le sentiment que l'on pouvait aller plus loin dans l'approfondissement de cette danse que l'on appelle entre nous "essentielle". Notre but est de retrouver le rythme, l'énergie et les pulsations qui nous animent dans la vie et à travers la danse. On défend l'idée de rituel avec une écriture contemporaine. Les danseurs, tous nés en Afrique, sont habités par cette énergie. Ils arrivent avec une capacité inouïe à capter des mouvements qui viennent d'une tradition très ancienne. On a réalisé une sorte d'étude pour retrouver le cœur même de ces danses traditionnelles africaines, en s'appuyant sur quelques bases rythmiques mais en se détachant de l'écriture formelle de danse existante. La question était : "Comment vivre avec une tradition tout en ne voulant pas faire de la danse traditionnelle ?".

De quelles influences est teintée cette approche contemporaine ?

J'essaie de transmettre aux danseurs un regard sur les musiques noires américaines du jazz. Je trouve que les musiciens afro-américains, à travers l'histoire du jazz et surtout à partir des années 1960, ont développé un langage novateur pour affirmer une nouvelle identité, tout en confirmant que l'origine de leur musique, leur sensibilité polyrythmique viennent d'Afrique. Toutes les tentatives de rapprocher le jazz et la danse contemporaine que j'ai pu voir étaient selon moi très en dessous de la richesse et de la complexité de cette musique. L'écriture du jazz nous a aidés à trouver la nôtre, qui n'est une illustration ni de cette musique ni de la danse traditionnelle africaine."La suite sur laprovence.com (article payant)

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