"Plus tard, le travail manuel m’a plu et j’ai éprouvé une véritable joie à donner une forme à la matière brute, à la transformer en objet. Pourtant, il me fut difficile de me limiter longtemps à cette activité.
Des songes plus vastes m’attiraient. J’aurais voulu connaître le monde entier, et un jour, n’y tenant plus, je me suis mis en route, partant pour Paris à pied, comme un vagabond. (Lajos Kassák, « Esquisse d’autoportrait », dans l’anthologie Hommage à Lajos Kassák*).
C’est une expérience curieuse que de lire un récit, publié à l’origine en 1927, d’un périple à travers l’Europe réalisé en 1909, à pied. Il faut oublier nos frontières et nos monnaies d’aujourd’hui, pour se rappeler qu’on est là à une époque où l’empire austro-hongrois existe encore, et où « la dernière guerre », en France, se réfère encore à celle, franco-prussienne, de 1870-1871. Il faut, aussi, mettre de côté temporairement nos conceptions modernes du voyage et nous mettre dans les bottes d’une personne qui, même si elle avait les moyens de voyager plus confortablement, aurait nécessairement une expérience plus lente et plus proche de la réalité des régions traversées que nous (c’est au cours de la même année 1909 que Louis Blériot réalise ses premiers vols)." La suite sur passagealest.wordpress.com
mercredi 8 avril 2020
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