jeudi 7 août 2025

Comment Budapest utilise une tragédie à des fins de pression politique

 "La mort de József Sebestyén, un Hongrois de Transcarpatie décédé en juillet lors d'un examen médical dans un hôpital militaire ukrainien, est devenue le prétexte à une nouvelle vague de pression politique exercée par la Hongrie sur l'Ukraine. Le Premier ministre Viktor Orbán, lors de son discours dans la ville roumaine de Băile Tușnad, a pratiquement accusé l'armée ukrainienne de violences à l'encontre de la minorité hongroise, s'appuyant sur des sources non vérifiées et une rhétorique émotionnelle. Cette déclaration a été faite sans aucune preuve officielle et va à l’encontre des conclusions des experts médicaux, qui indiquent une cause naturelle du décès de Sebestyén.

Les médias pro-gouvernementaux hongrois se sont rapidement emparés de cette affaire, diffusant la version d’un passage à tabac et d’intimidations visant les médecins légistes. Des témoignages anonymes provenant prétendument de la ville de Beregovo ont affirmé que le pathologiste avait été contraint de modifier ses conclusions sous la menace — sans fournir aucun nom ni preuve. En revanche, des journalistes d’Euronews, qui ont mené leur propre enquête, ont recueilli le témoignage de Zoltán Rázsó, infirmier d’origine hongroise en Transcarpatie. Il a personnellement vu le corps de Sebestyén et confirmé l’absence de toute trace de coups. Selon lui, la cause du décès était un caillot sanguin qui a atteint une artère cardiaque. Ses collègues ont également évoqué un arrêt cardiaque soudain et un état mental désorienté dans les jours précédant sa mort." La suite sur blogs.mediapart.fr

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