jeudi 9 octobre 2025

Pic migratoire de 2015, dix ans après (3/5) : retour à la gare de Keleti à Budapest, transformée le temps d'un été en un camp de migrants

"Il y a 10 ans, le corps d’un enfant syrien est retrouvé inanimé sur une plage turque alors qu’il tentait d’atteindre la Grèce sur une embarcation de fortune. L’image du petit Aylan Kurdi fait alors le tour du monde et relance le débat sur l’accueil des migrants en Europe au moment où des milliers de Syriens fuient la guerre. Une décennie plus tard, InfoMigrants est retourné dans les endroits marqués par cet afflux migratoire sans précédent. À Budapest, des milliers d'exilés avaient été bloqués à la gare de Keleti en septembre 2015, transformant cette grande place du centre-ville en camp de migrants. Cet afflux qui a été marqué par un grand élan de solidarité de la population, a aussi été un tremplin pour le discours anti-immigration du gouvernement de Viktor Orbàn et le début d’un long processus d'appauvrissement du droit d’asile.

"C'est difficile de se remémorer cette époque sans émotion. C'était chaotique. Une montagne russe émotionnelle. Je reste encore obsédée par cette période 10 ans après". Devant la gare de Keleti, où nous la retrouvons, Zsuzsanna Dvornik, cheveux coiffés en macarons et vêtue de vert de la tête au pied, se remémore l'été 2015. "Il y avait littéralement des exilés partout. Des milliers de personnes, des familles et des enfants, livrées à eux-mêmes", raconte-t-elle, un brin d'émotion dans la voix.

Zsuzsanna fait partie de ceux qui se sont mobilisés lorsqu'il y a 10 ans, des dizaines de milliers d'exilés – principalement originaires de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak – sont arrivés en Hongrie par la route des Balkans. En seulement quelques jours, les allées de l'édifice ferroviaire situées en plein cœur de la capitale hongroise sont remplies, les trains en direction de l'ouest sont pris d'assaut par des exilés fuyant la guerre dans leur pays et désireux de rejoindre les pays européens plus à l'ouest." La suite sur infomigrants.net

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