L’écrivain hongrois raconte sous forme de roman son émigration en 1948.
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Le miracle de San Gennaro constitue un ouvrage semi-autobiographique de Sándor Márai. La fin est en effet imaginaire, ou prémonitoire. L’homme se jette d’une falaise. Le livre bascule du coup, comme l’avait fait auparavant la vie des gens de l’Est. En rupture, la seconde partie du récit se compose de longues confessions, où les personnages se mettent à nu. On reconnaît là un procédé souvent utilisé par Márai pour ses romans de la période hongroise. Les braises, par exemple.
C’est en effet bien une vie bouleversée par le siècle que celle de Márai, destiné à mettre lui-même fin à ses jours en 1989 aux Etats-Unis, après la mort de sa femme et de leur fils adoptif. Né en 1900 dans un territoire aujourd’hui tchèque, Márai participe à la révolution communiste hongroise de Béla Kuhn en 1919. Son échec l’amène à dix ans d’exils en Allemagne et à Paris. Il pense alors à faire sa carrière d’écrivain en allemand, comme Kafka...
Sauvé de l’oubli
Inutile de dire que l’on doit cette traduction tardive à Albin Michel, où l’on ne publie heureusement qu’Amélie Nothomb. C’est d’ailleurs à Ibolya Virag, éditrice dans cette maison parisienne, fascinée par cette œuvre maudite, que l’on doit la résurrection de l’auteur. Longtemps interdit en Hongrie, oublié ailleurs parce qu’il écrivait en hongrois, le Magyar est ainsi devenu depuis dix ans une star internationale. Son succès auprès des Français se révèle tout particulier. Les braises ne viennent-elles pas de faire l’objet d’une adaptation théâtrale?
«Le miracle de San Gennaro», de Sándor Márai aux Editions Albin Michel, 381 pages."
Extraits d'un article paru dans La Tribune de Genève
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samedi 10 octobre 2009
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