mardi 27 octobre 2015

Histoires de Pythie par Flora

Nous assistons à un début de chambardement planétaire, avec des mouvements de populations de plus en plus amples. Notre petit globe bientôt trop exigu pour satisfaire tout le monde en eau, en nourriture et en énergie, souffre de la pollution, de la surexploitation de ses ressources... Nous vivons avec ces funestes présages anxiogènes qui nous empêchent de profiter du présent encore relativement vivable.
Certains esprits chagrins présentent l'homme comme un prédateur abject, dangereux, nuisible non seulement pour la nature mais aussi suicidaire à petit feu. Et ceci en oubliant, dans un aveuglement partial, toutes les créations humaines, matérielles ou spirituelles, dont nous sommes les héritiers depuis des millénaires. Car elles sont aussi œuvres de l'homme. Effarés devant les dégâts causés par la boulimie profiteuse de l'argent, dégoûtés de l'individualisme forcené des puissants de ce monde (qui oublient au passage notre finitude commune, en dépit de leurs rêves de congélations et d'éternité), nous sommes forcés de reconnaître que l'argent - les commandes des riches et puissants - a généré des chefs-d'œuvre. Nous sommes en admiration devant le Taj Mahal, les peintures de Vélasquez, le château de Versailles ou la Grande Muraille de Chine et tant d'autres encore. La Révolution française en a démoli beaucoup, les identifiant aux pouvoirs qu'ils représentaient. Des chefs-d'œuvre passent à la trappe pour des raisons idéologiques ou obscurantistes, aujourd'hui comme par le passé. Heureusement qu'on a inventé les musées pour les mettre à la portée de tous, du moins le temps de les admirer. 
Je tente de nuancer mes propos, me hisser à la hauteur d’une réflexion objective, dénuée d’émotionnel. Pourtant, à la vue des ruines de Palmyre, je me sens dépouillée d'un héritage tout personnel.
Je ne crois pas à la lutte des forces mystérieuses et abstraites du Bien et du Mal. Les deux font partie intime de l'homme. Plus encore, je ne pense pas que l'on puisse porter un jugement sur l'Homme. Il n'existe que des humains, dans leur abjection ou leur magnificence.
Meden Agan!” - disait le message quelque peu énigmatique de la pythie de Delphes: “Rien de trop”. Autrement dit: observons de la mesure en toute chose. Cela vaut aussi bien pour nos jugements que pour nos actes.
Je ne suis pas très optimiste, c'est vrai. L'air du temps est maussade, frisquet même. Il conviendrait pourtant de ne pas plomber le moral de tous les visiteurs de ce blog dont l'administrateur m'invite si gentiment à égayer ses pages!... La prochaine fois, j'essaierai d'être plus conviviale, promis. 
Rozsa Tatar
 
Rozsa Millet

mes blogs (cliquer):
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.