lundi 27 mai 2024

« Ils se cachaient dans les bois » : en Hongrie, le mur anti-migrants d’Orban n’a pas tout résolu

"En 2015, pour mettre fin à la crise migratoire et couper dans leur élan les milliers d’exilés qui empruntaient la route des Balkans, le Premier ministre Viktor Orban fait construire un immense mur le long de la frontière avec la Serbie. Une décennie plus tard, les riverains le jugent utile, mais pas suffisant.

Sous un ciel d’un bleu azur, l’obstacle métallique, planté au milieu des champs tachetés de milliers de coquelicots, semble incongru. Haut de 4 mètres, garni de plusieurs couches de barbelés acérés comme des lames de rasoir, il paraît infranchissable. Dans le petit village de Rötzke (Hongrie), où s’alignent des serres et des maisons aux jardins fleuris, Regina, 27 ans, rentre chez elle. Avec son mari et leurs deux enfants, elle vit à une cinquantaine de mètres des imposants grillages. La toiletteuse était adolescente, au plus fort de la crise migratoire de l’été 2015.

La « route des Balkans » voyait passer des flots humains. Venus principalement du Moyen-Orient, ils transitaient par la Serbie, entraient dans l’espace Schengen par la Hongrie : plus de 500 000 passages entre août et décembre à la frontière, celle où se dresse depuis la gigantesque barrière de 175 km. Achevée à l’automne 2015, elle a été doublée en 2017. Pour justifier ce que beaucoup qualifiaient alors de « mur de la honte », le Premier ministre populiste Viktor Orban avait accusé l’UE de ne pas faire le nécessaire pour contenir ces flux migratoires." La suite sur leparisien.fr (article payant)

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