vendredi 6 septembre 2019

Márai diariste

"Une première sélection du Journal de Sándor Márai (Les années hongroises 1943-1948) sort chez Albin Michel en septembre. Nous en avons discuté avec les directeurs de cette publication, la traductrice Catherine Fay et András Kányádi, maître de conférences à l’INALCO.
« Il faudra sans doute accepter l’hypothèse, déjà émise par la recherche littéraire, selon laquelle, après la réévaluation de son œuvre, Márai sera considéré plus diariste qu’autre chose. » [1] L’opinion de N. Kósa Judit est largement partagée en Hongrie tandis qu’à l’étranger l’attention se focalise sur Márai romancier. Comment expliquez-vous cette différence ?
Catherine Fay : Si l’attention des lecteurs étrangers se porte sur les romans, il y a une réponse qui semble aller de soi : la publication des romans a partout précédé celle du Journal! Une grande partie du lectorat étranger n’a pas encore les éléments de comparaison. Toutefois, on peut constater, en France par exemple, que les trois ouvrages à teneur autobiographique (Confessions d’un bourgeois, Mémoires de Hongrie et Ce que j’ai voulu taire) ont bénéficié de bonnes critiques et d’un bon accueil du public. C’est vrai qu’en Hongrie, les lecteurs de Márai, surtout chez les intellectuels, préfèrent le Journal. Les pays comme la Pologne, l’Allemagne, où le Journal a paru plus tôt qu’en France, l’ont aussi accueilli avec un grand intérêt. Il faut préciser que, mise à part la Hongrie, aucun pays n’a publié l’intégralité du Journal. Les sélections sont différentes selon les pays et le nombre de volumes aussi.  
András Kányádi : Ma réponse est simple : en France, on préfère les romans..." La suite sur litteraturehongroise.fr

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