lundi 12 décembre 2022

Migrants - Budapest et Vienne, nouveaux alliés européens dans la lutte contre l’immigration

"L’Autriche et la Hongrie tentent de remettre la question migratoire au cœur des débats européens, affirme le journal allemand “Die Welt”. Avec l’aide de la Serbie, elles entendent peser en faveur d’une politique commune plus restrictive.

Quelques jours avant le sommet des ministres de l’Intérieur de l’UE [qui s’est tenu le 25 novembre] à Bruxelles, une nouvelle alliance s’est formée face aux tensions provoquées par la crise migratoire : les gouvernements autrichien, hongrois et serbe ont signé le 16 novembre un protocole d’accord prévoyant des mesures communes pour la protection des frontières et la lutte contre l’immigration clandestine.

Avec leur poignée de main échangée devant les caméras, le chancelier autrichien Karl Nehammer, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président serbe Aleksandar Vucic ont envoyé un message fort à l’Europe : il faut restreindre l’immigration et cela passe par le renforcement des contrôles aux frontières. Les trois dirigeants sont d’accord sur ce point. En s’alliant ainsi, ils désignent clairement le responsable – à leurs yeux du moins – de cette crise migratoire qui repart de plus belle : Bruxelles.

“Le système d’asile européen est un échec”, a fait valoir Karl Nehammer à Belgrade. Le chancelier, qui ne veut pas d’un “asile à la carte”, a dénoncé le “tourisme de l’asile” et les directives européennes sur l’accueil qui entravent les pays membres. Si ses nouveaux alliés et lui ont dû prendre les choses en main, c’est parce que Bruxelles les a laissés tomber, s’est-il justifié.

Presque 90 000 demandes d’asile

Le ton semblait donné pour le sommet des ministres de l’Intérieur, où devait être discuté le plan d’action proposé par la Commission européenne pour gérer la crise migratoire. Présenté le lundi 21 novembre par Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures, ce plan comporte trois volets : une coopération renforcée avec les pays partenaires et les organisations internationales, la relance du mécanisme de solidarité et des discussions autour du pacte européen sur l’asile et l’immigration et une meilleure coordination de la recherche et du sauvetage en mer — Rome fait tout particulièrement pression sur la question des traversées clandestines en Méditerranée, car la quasi-totalité..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)

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