dimanche 8 janvier 2023

Voyage. Il était une fois un petit train, là-haut dans les Carpates

"C’est l’un des plus anciens chemins de fer de montagne en Europe. La ligne Oravita-Anina, dans les Carpates occidentales roumaines, a perdu beaucoup de sa splendeur, mais permet encore de parcourir un décor spectaculaire. Un journaliste hongrois du magazine “Mandiner” l’a empruntée. Voici son récit.

Une forme particulièrement dommageable d’accaparement se manifeste lorsque nous nous appuyons sur des exemples étrangers pour évoquer nos accomplissements, qu’ils soient politiques, économiques, artistiques, techniques ou de quelque autre nature. Le “Ronaldo hongrois” joue bien sûr adroitement au football, mais la formulation suggère qu’il n’est Ronaldo qu’en Hongrie. De telles tournures semblent exclure la possibilité que quelque chose puisse être à la fois hongrois, d’Europe centrale, européen et de classe mondiale.

Cette réflexion me trotte dans la tête lorsque je pense au train qui serpente entre Oravita et Anina, surnommé le “Semmering du Banat” [la ligne de Semmering, dans les hautes montagnes d’Autriche, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco ; le Banat est le nom autrefois donné à une région dans l’ouest de la Roumanie]. Plus exactement, cette comparaison s’impose à moi lorsque j’essaie de me remémorer ce jour de novembre [2021] où j’ai visité ce coin perdu de la région de Caras-Severin.

Une des plus anciennes lignes d’Europe

Dans la rue principale d’Oravita, devant la gare érigée au temps de l’Empire austro-hongrois [1867-1918] et qui a connu des jours meilleurs, des taxis Dacia fumants attendent des passagers. Pas âme qui vive, de près ou de loin, dans les environs.

La ligne ferroviaire partant d’Oravita est l’une des toutes premières à avoir été construite sur le continent européen, et la toute première de l’histoire de la Hongrie et de l’actuelle Roumanie. Elle a été quelque peu éclipsée par la ligne de chemin de fer de Semmering, bâtie à la même époque, au milieu du XIXe siècle.

Elle est sortie de terre grâce à l’exploitation du charbon dans le massif d’Anina. Ce charbon noir de qualité représentait un produit recherché dans tout l’Empire austro-hongrois. Mais comme il arrivait difficilement jusqu’aux utilisateurs, son extraction a longtemps été non rentable. La ligne ferroviaire devait simplifier son acheminement, mais les conditions de terrain ont considéré..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)

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