dimanche 8 février 2015

Andras Kovacs – « Jours glacés » (1966), la reconstruction de la mémoire

"La mémoire est un monument plus solide que la pierre1
Un des plus beaux films de la collection se déploie pourtant à l’opposé des projets modernistes de Kosa et Jancso. Pourtant lui aussi puise dans le questionnement permanent du passé par le présent ( déguisé ), l’humanisme nécessaire pour construire un monde différent.
Andras Kovacs appartient lui à la génération précédente et est connu pour la solidité et la construction didactique de ses scénarii. Il a en outre dirigé le service de lecture scénaristique dans les années 50 et a donc survécu à plusieurs époques difficiles. Sa filmographie explore d’habitude les années staliniennes. La mémoire congelée dont il est question est plutôt celle de la seconde guerre mondiale, précisément dans l’application meurtrière des directives nazies par l’armée hongroise. L’occupation d’Ujvidek ( nom de l’actuelle ville de Novi Sad ) a lieu dès 1941, à partir de l’annexion des territoires serbes par les hongrois. Ce sera le théâtre d’un massacre sanglant connu sous le nom serbe de Racija ( « raid » ) entre le 21 et le 23 janvier 1942.

1 : Devise inscrite sur le mémorial de Novi Sad" La suite sur culturopoing.com

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