"Outre d’investir tout ce que la ville compte de lieux où
jouer de la musique (salles du MŰPA, du BMC, Vigadó, musées, églises,
galeries, clubs, etc.), dans ses trois grands quartiers (Pest, Buda et
Óbuda), le festival CAFe Budapest fédère plusieurs entités et institutions. Ainsi de la Société de Musique Hongroise (Magyar Zeneművészeti Társaság) à laquelle sont confiés les quatre concerts labellisés Mini-Fesztivál. Nous
assistons au troisième rendez-vous de cette série, dans une salle de
conférence du Várkert Bazár, élégant complexe urbain restauré il y a
deux ans, conçu en contrebas des jardins du château de Buda, au dernier
quart du XIXe siècle, par l’architecte Miklós Ybl auquel on doit
également la maison d’opéra de l’avenue Andrássy.
Ce soir, deux chanteurs, trois pianistes, un
clarinettiste, un violoniste et un trio à cordes servent un programme
voyageant dans le temps, puisque les huit compositeurs qu’il affiche
sont issus de plusieurs générations. Si la musique hongroise s’est bien
souvent révélée indépendante des courants européens – jamais Bartók ne
fut tenté par la série de Schönberg, par exemple, tout en ne fermant pas
les oreilles de sa plume aux harmonies debussystes –, ce concert et
certains moments des deux précédents, où l’on abordait les travaux des
jeunes créateurs de l’UMZF – Új Magyar Zenei Fórum Zeneszerzőverseny : Forum des nouveaux compositeurs hongrois [lire nos chroniques des 9 et 10
octobre 2017] –, révèlent une tendance à se tourner vers le passé, y
compris dans la récupération de gestes ne venant pas de la sphère classique.
Sur ce point, la Hongrie entre donc à grands pas dans l’Europe où, de
plus en plus, s’affermissent – et non sans quelque agressivité si l’on
parle de la France – les adeptes d’une rétrogradation inquiétante,
néotonalité en tête." La suite sur anaclase.com
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