vendredi 6 septembre 2019

Lajos Faragó, derrière le masque

"Au sein de la grande équipe de Hongrie des années 1950, Lajos Faragó n’a jamais été une vedette, ni même un titulaire indiscutable. Pourtant, et même dans l'ombre de Puskás, Kocsis et Grosics, le gardien budapestois a joué un rôle charnière et symbolique dans le cycle d’événements qui a mené au démantèlement de l'une des plus belles équipes de l'histoire. Récit de la vie d'un oublié, décédé dans l'ombre, le 13 mai 2019, à l'âge de 86 ans.
De Lajos Faragó, il ne reste plus que quelques images d’archives fantomatiques et tremblantes, issues d’un passé englouti et quasiment oublié. Sur la pellicule abîmée par l’effet du temps (visible notamment dans le documentaire Onze footballeurs en or de Jean-Christophe Rosé), s’esquisse par contraste une silhouette, le visage masqué, se mouvant avec agilité, devant sa ligne de but. En ce 20 décembre 1956, à l’occasion des huitièmes de finale de la nouvelle Coupe des clubs champions, le Budapest Honvéd, ancien fleuron du football communiste, affronte l’Athletic Bilbao dans le stade du Heysel. La rencontre dépasse le simple cadre du football : ces valeureux Hongrois, finalement éliminés dans des circonstances rocambolesques (2-3, 3-3), sont en quelque sorte les émissaires d’un peuple insurgé depuis quelques semaines contre le pouvoir communiste. Lajos Faragó, anonyme gardien blessé au visagen puis de retour sur la pelouse lors de la rencontre, en est le symbole absolu. Récit d'une trajectoire brisée, contenue en son ensemble dans quelques plans oubliés." La suite sur sofoot.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.