samedi 18 janvier 2020

Hongrie : Viktor Orban de plus en plus marginalisé au sein des conservateurs européens

"Les eurodéputés dénoncent les violations de l’Etat de droit en Hongrie et en Pologne.
Le Parlement européen a voté, jeudi 16 janvier, à une large majorité, une résolution dénonçant la détérioration de l’Etat de droit en Pologne et en Hongrie. Ce texte déplore, d’une part, des atteintes à l’indépendance de la justice, à la liberté d’expression, aux droits des minorités et, de l’autre, le fait que les eurodéputés ne seraient pas suffisamment associés à des auditions sur le sujet. Elles ont lieu à huis clos à Bruxelles, entre Etats membres.
La résolution a été approuvée par une bonne partie des élus du Parti populaire européen (PPE, conservateur), dont une majorité des eurodéputés allemands. Un débat houleux avait eu lieu, la veille, au sein de cette formation entre partisans de la fermeté à l’égard du premier ministre hongrois, Viktor Orban, et ceux (Français, Italiens, Espagnols) qui continuent de penser qu’il faut éviter la rupture avec lui, afin de tenter de contrôler ses excès.
Le vote de cette résolution a d’ailleurs relancé les spéculations autour de l’éventuel départ du PPE des élus du Fidesz, le parti du premier ministre hongrois, Viktor Orban. Le PPE a déjà suspendu la participation des députés hongrois à ses travaux en mars 2019 et pourrait les exclure définitivement après la publication, dans les prochaines semaines, d’un rapport confié à trois « sages » du parti.
Depuis le début de l’année, M. Orban milite à nouveau pour une alliance des droites. Lors de sa conférence de presse annuelle, le 9 janvier, il évoquait « un mouvement qui va restructurer les partis européens » et dénonçait la « mauvaise direction » du PPE. Les 13 élus du Fidesz à Strasbourg pourraient-ils donc prochainement s’allier au Parti polonais Droit et justice (PiS), qui compte 25 eurodéputés, membres du groupe des Conservateurs et réformistes ? M. Orban a rencontré, au début janvier, Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS. Au printemps 2019, il s’était affiché avec Matteo Salvini, chef de la Ligue italienne (extrême droite).
Du côté de ce dernier, la situation reste toutefois incertaine. Car si, en mai 2019, celui qui était alors ministre de l’intérieur avait triomphé aux européennes (35 % des voix, 28 élus), son entreprise visant à créer un grand rassemblement souverainiste a fait long feu sur le continent. Le groupe Identité et démocratie compte ainsi 73 députés à Strasbourg, issus principalement de la Ligue, du Rassemblement national français et de l’AfD allemande. Aussi M. Salvini pourrait-il être tenté par un changement d’alliance, qui le rapprocherait de partis de gouvernement, le sortirait de la marginalité au niveau continental et accroîtrait son influence." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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