"Péter Magyar, le nouvel opposant qui secoue le paysage politique du
pays, a réuni une large foule, mercredi à Budapest, pour protester
contre la politique prorusse du premier ministre Viktor Orban.
La bataille de la rue a été clairement gagnée par l’opposition. Mercredi 23 octobre, Péter Magyar, le nouvel opposant qui secoue le paysage politique hongrois depuis des mois, a réuni une foule bien plus large que le premier ministre nationaliste Viktor Orban dans les rues de Budapest pour commémorer l’insurrection antisoviétique de 1956. « Ruszkik haza ! » (« Les Russes à la maison ! »), ont scandé ces milliers d’opposants en reprenant le célèbre slogan de 1956 pour le retourner contre M. Orban, connu pour sa proximité avec Vladimir Poutine.
« Les Hongrois ont pris des risques [en 1956] pour que nous fassions aujourd’hui partie de l’Europe, mais nous avons désormais des lâches au pouvoir qui sont prêts à trahir le pays. Ils rendraient le pays sans tirer. Ils sont prêts à accepter des décorations venant de Russie », a fustigé M. Magyar, déclenchant des huées chaque fois qu’il a évoqué la façon dont M. Orban « humilie l’héritage de 1956 » depuis le début de la guerre en Ukraine.
Autrefois farouche défenseur de l’appartenance de la Hongrie au camp occidental, M. Orban a progressivement fait basculer sur une ligne de plus en plus prorusse ce pays d’Europe centrale qu’il dirige depuis 2010 d’une main de fer. Le gouvernement hongrois est le seul de l’OTAN qui refuse de livrer des armes à Kiev et il ne cesse de fustiger le soutien du camp occidental à l’Ukraine. En parallèle, le ministre des affaires étrangères, Peter Szijjarto, s’est rendu pas moins de onze fois en Russie depuis février 2022 pour y négocier notamment des livraisons de gaz.
Cette politique pose particulièrement problème lors des commémorations du 23 octobre, jour de fête nationale dévolu à la résistance héroïque des Hongrois au totalitarisme soviétique en 1956, qui fut brutalement écrasée par ses chars (environ 2 500 morts et 13 000 blessés). En 2022 et 2023, Viktor Orban avait d’ailleurs préféré délocaliser en province ses discours pour détourner l’attention et surtout éviter tout parallèle entre 1956 et la guerre en Ukraine." La suite sur lemonde.fr (article payant)
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