samedi 19 octobre 2024

Au Tchad, la Hongrie déploie son aide, avant ses soldats

"Des délégations de diplomates et d’officiers hongrois font de plus en plus régulièrement la navette entre Budapest et N’Djamena, alors que le gouvernement de Viktor Orban s’apprête à déployer une mission militaire dans le pays sahélien.

Depuis novembre 2023 et l’annonce par les ministres de la défense des deux pays d’un déploiement de 200 soldats hongrois au Tchad, une nouvelle langue est venue se mêler au français et à l’anglais dans les couloirs des grands hôtels de N’Djamena, la capitale tchadienne. Le Parlement à Budapest avait alors défini les contours officiels de cette mission militaire – renforcer les capacités de l’armée tchadienne et soutenir la lutte contre le terrorisme – tout en laissant les modalités du déploiement de troupes dans le flou. La date de leur arrivée pourrait néanmoins se préciser sous peu alors que des délégations de diplomates et d’officiers hongrois font de plus en plus régulièrement la navette entre les deux capitales.

Dans cette attente, la Hongrie dévoile une batterie de projets de développements dans des secteurs aussi divers que l’approvisionnement en eau, la fabrication de lunettes de vue ou la transformation de lait de chamelle. Des projets notamment financés par un prêt de 200 millions d’euros, annoncé lors de la visite du président Mahamat Idriss Déby dans la capitale hongroise en septembre. En novembre, la diplomatie hongroise a même prévu de réunir à N’Djamena les envoyés spéciaux pour le Sahel des Etats membres de l’Union européenne (UE).

« Un pays-clé dans la lutte contre l’immigration »

En toile de fond de cette nouvelle relation avec N’Djamena, la volonté de Viktor Orban de renforcer la lutte contre l’immigration illégale, dont il a fait son cheval de bataille pour sa présidence de l’UE. « Le Tchad est un pays clef dans la lutte contre l’immigration illégale, a déclaré le premier ministre hongrois sur son compte X au terme de la visite du président tchadien. Les migrations venues d’Afrique vers l’Europe ne peuvent pas être arrêtées sans les Etats du Sahel. »

La première intention de Budapest était d’engager cette lutte à partir du Niger, mais le coup d’Etat de juillet 2023 contre le président..." La suite sur lemonde.fr (article payant)

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