"Il est relativement facile de romancer des faits historiques ou une expérience personnelle. Autrement plus ardue est la création, de toutes pièces, d'un univers dans lequel le lecteur se trouve attiré, embarqué, presque enfermé. Ici, nous sommes dans une ville bien réelle - Kaliningrad, l'ex-Königsberg, qui fut la capitale de la Prusse orientale -, mais que la plume d'Alain Fleischer transforme en cité fantastique. On y entre peu à peu, on se laisse prendre par cette ambiance crépusculaire, où rôdent tous les fantômes de la vieille Europe...
Hongrois par son père, ébloui par Kafka à l'âge de 15 ans, Alain Fleischer a trouvé ses racines en Europe centrale. D'un livre à l'autre, il ne cesse aussi d'interroger la sexualité, en se servant de ses talents de photographe. Le narrateur de Prolongations explore inlassablement les corps de trois jeunes femmes, Asther, Stasya et Judit : la première lui rappelle le passé, les deux autres ne se souviennent de rien, pas même de leurs étreintes. Corps pénétrés, femmes impénétrables..."
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"Le personnage de Prolongations, Tibor Schwarz, est confronté à des lieux et des situations improbables, un peu comme l'arpenteur K dans Le Château de Kafka, auteur fétiche d'Alain Fleischer. Une atmosphère étrange et fantastique, où le lecteur lui-même, happé par une histoire et des personnages insolites, devra faire l'effort de trouver ses repères. Tibor Schwarz, donc, interprète du hongrois vers le français, se retrouve de nos jours dans la ville de Königsberg, naguère ravagée par les bombardements alliés de 1944, saccagée par les troupes soviétiques l'année suivante." Source et suite de l'article : Telerama.fr
"Prolongations" d'Alain Fleischer. Gallimard, "L'Infini", 516 p., 22,50 €.
vendredi 5 septembre 2008
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