dimanche 16 février 2020

Face à Viktor Orbán, « gagner Budapest ce n’est que le premier pas »

« L’Obs » est allé à la rencontre de trois maires progressistes qui ont réussi à gagner les élections municipales dans leurs pays pourtant écrasés sous la botte populiste. Voici notre entretien exclusif avec le maire de Budapest, Gergely Karácsony.
Cela fait tout juste cent jours que Gergely Karácsony, 44 ans, a été élu à la tête de Budapest. Mais ses yeux bleu transparent sont déjà rougis de fatigue derrière ses fines lunettes. Après s’être levé pour nous serrer la main, il replie son long corps sur son fauteuil avec un soulagement évident. L’écologiste, président d’une petite formation de centre gauche, Dialogue pour la Hongrie, a dû franchir un parcours d’obstacles pour ravir la capitale hongroise au Fidesz, le parti du Premier ministre ultraconservateur Viktor Orbán qui la contrôlait depuis neuf ans. Il a fallu monter une alliance inédite de cinq partis d’opposition, remporter les primaires et pactiser avec le diable en obtenant que l’extrême droite ne présente pas de candidat. Le même scénario s’est répété dans dix autres villes hongroises (sur vingt-trois) tombées aux mains de l’opposition. Une véritable claque pour Orbán qui n’a pas vu le coup venir.
A quoi ressemble le quotidien d’un maire d’opposition dans un pays dirigé par Viktor Orbán ?
C’est un peu plus complexe que ce que cela devrait être dans une démocratie. Ces dernières années, l’autonomie des mairies a été considérablement réduite, surtout du point de vue du financement. Tout est devenu très centralisé. Par exemple, la gestion des hôpitaux et des écoles est passée des mains des mairies à celles de l’Etat – et je ne pense pas que les électeurs du Fidesz pensent que cela a amélioré ces services." La suite sur nouvelobs.com (article payant)

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