jeudi 20 août 2020

Comment Soros est devenu l’ennemi public numéro un d’Orbán

"1984, comme le roman dystopique. 1984, l’année de l’implantation en Hongrie de la Fondation de George Soros, traité aujourd’hui dans son pays de naissance en ennemi du peuple, comme Emmanuel Goldstein dans l’État d’Océania imaginé par George Orwell.
George Soros est un homme complexe : Hongrois, Américain, juif, financier, milliardaire et, comme il le revendique, « philanthrope politique ». Il a fait fortune par la spéculation la plus brutale et mis la majeure partie de ses gains au service de son idéal politique d’une « société ouverte » en finançant des groupes politiques engagés dans des combats démocratiques et des causes progressistes de par le monde. Et cette histoire remonte au début des années 1980 dans la capitale hongroise.
Un jour d’automne de l’année 1983, Judit Geszti, 33 ans à l’époque, employée dans une société de commerce international, se rend, sur les conseils de son ancien patron de l’Académie des sciences, à un entretien d’embauche. Un certain Soros cherche du personnel. « J’y suis allée avec nonchalance, j’étais jeune et je n’avais rien à perdre. Mais quand je suis entrée dans cet hôtel de luxe, avec tous ces gens qui me regardaient, je me suis sentie un peu mal à l’aise. Je n’étais pas riche, ce n’était pas mon monde, raconte-t-elle. Il m’a juste dit de parler de moi. Il écoutait très attentivement et après un moment il m’a demandé pourquoi je voulais le job. Le problème c’est que je n'avais pas la moindre idée de qui il était, ni de quoi il s’agissait. J’ai dit que j’aimais les nouveaux projets et il a répondu : “C’est tout ce qu’il me faut !” Il avait un sourire bienveillant et un côté paternel avec moi. Je n’ai su qu’après que c’était un homme très riche… » La voilà recrutée au secrétariat de ce qui devient quelques mois plus tard la Fondation Soros.
Quand, à cette époque, George Soros revient dans sa ville natale de Budapest, il est un riche homme d’affaires new-yorkais qui, à la tête du Soros Fund Management, gère le fonds d’investissement Quantum. En Hongrie, c’est un parfait inconnu. Il y est né en 1930, mais il l’a quittée à l’adolescence peu après la Seconde Guerre mondiale." La suite sur mediapart.fr (article payant)

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