"Dans les jours précédant les élections américaines, les mauvaises nouvelles se sont accumulées pour le Premier ministre hongrois.
Pour commencer, l'économie a montré des signes prononcés de faiblesse au 3e trimestre 2024. Publiés le 30 octobre par l'Institut de statistique hongrois, les chiffres préliminaires indiquent une contraction du PIB hongrois au T3 2024 : en glissement annuel, l'activité baisse de 0,7%. En glissement trimestriel, il s'agit du deuxième trimestre consécutif de croissance négative (-0,7% après -0,2% au T2 2024), confrontant donc Budapest à une récession technique. La Hongrie était parvenue à sortir de la récession un an plus tôt (après deux trimestres de contraction en g.a.), grâce au rebond de la demande des ménages.
Certaines composantes de la croissance ne s'étaient en réalité jamais relevées depuis la crise énergétique : au T2 2024, l'investissement a connu son 8e trimestre de contraction en g.a. La suspension par l'UE de 20 milliards d'euros de financements alloués à la Hongrie ne favorise certainement pas la reprise de cette composante. De même, la contribution des exportations a été négative du T4 2023 au T2 2024. Si, à l'échelle de l'UE, la croissance devrait également être décevante (+0,3%), la performance hongroise est parmi les pires au sein des pays dont les résultats ont déjà été publiés par Eurostat. Le pays, très intégré aux chaînes de valeur allemandes1, est entraîné par la piètre performance de son grand voisin, aussi en récession. Par conséquent, la cible de croissance du gouvernement, à 1,5% pour 2024, devrait être difficile à atteindre, ce qui rendra encore plus compliqué les efforts de consolidation fiscale timidement entamés par le gouvernement. " La suite sur credit-agricole.com
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