Miklos Rozsa fut un des plus grands compositeurs du 20e siècle, et paradoxalement, un des moins connus. Né en Hongrie le 18 avril 1907, il a tout d’abord poursuivi des cours de violon avant d’aborder avec un succès précoce la composition avec “Trio à cordes” publiée par Breitkopf en 1926. A l’âge de 30 ans une rencontre à Londres avec Alexandre Korda a certainement changé le cours de sa vie, car de l’Angleterre il a suivi Korda à Hollywood. Peut-être le fait d’avoir gagné trois Oscars dont la musique de ‘Ben Hur’ et le célèbre thème de ‘La Maison de Dr. Edwards’ avec la belle Ingrid Bergman sous la direction de Alfred Hitchcock, a été une arme à double tranchant. Car peut-on exister en tant que compositeur dit ‘sérieux’ quand on reçoit l’acclamation des foules? On espère que oui, mais il faut l’appui des jeunes interprètes telle que la superbe violiniste Anastasia Khitruk, pour y parvenir. Le chef d’œuvre de Rozsa, son concerto de violin composé en 1953 pour Jascha Heifetz a été enregistré par Mlle Khitruk avec l’orchestre Philharmonique de Russie sous la direction de Dimitry Yablonsky en mars dernier pour Naxos avec en complément la ‘Sinfonia Concertante’ pour violon et violoncello écrite quelques années plus tard pour Heifetz et Gregor Piatigorsky.
Américain de passeport, mais Hongrois dans l’âme, Rozsa semblait un peu hors du commun à Hollywood où il frequentait Prokofieff, Schoenberg, Castelnuovo-Tedesco et où il a toujours poursuivi une “double vie”. MGM lui commande une musique de films, mais il insistait garder des moments à lui pour échapper à une villa en Italie pour suivre sa vocation première. Hollywood l’a rendu célèbre, mais le retour de bâton est certain aussi, et les fervents de la musique sériale seront vite déçus par des idées de Rozsa.
Aussi Américaine de passeport, Anastasia Khitruk est née à Moscou avant d’arriver aux Etats Unis avec sa mère pianiste (laissant en Russie son père, également pianiste). Son talent fut vite reconnu et elle a poursuivi des études à l’Ecole Juilliard avant de commencer sa carrière de soliste. Mises à part ses qualités exceptionelles d’interprète, Anastasia est une musicologue qui s’était toujours intéressée aux compositeurs injustement oubliés. L’année dernière, elle a enregistré les œuvres d’Ivan Khandoshkin, aussi pour Naxos, et a ainsi sauvé de l’oubli total la réputation du fondateur de la musique russe pour violon.
Anastasia Khitruk va présenter un programme ou elle va situer l’œuvre de Rozsa dans le contexte de ses contemporains tel que Bartók et Hubay. Vous allez certainement découvrir une interprète et une musique qui vont retrouver leur juste place parmi les grands.
Anastasia Khitruk souhaite remercier D. Bruce McMahan pour son soutien généreux au projet du Centenaire Miklos Rozsa comme sponsor principal".
Institut Hongrois de Paris - 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Tél. : 01 43 26 06 44
Métro : Saint-Sulpice • Mabillon Bus : 58, 84, 89
instituthongrois@wanadoo.fr
http://www.instituthongrois.fr/
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.