Ce qu'il en reste de Barbara Spitzer 120' en deux parties
Séance suivie d'un débat en présence de la réalisatrice
Salle Jean Dame Centre sportif Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 Paris
Métro Sentier ou Les Halles Entrée libre
Ce film fait le portrait d'un retour aux sources. D'origine juive hongroise, née et grandie en France dans un univers familial laïque et engagé, à la mort de mon père, j'ai choisi de retourner en Hongrie découvrir le pays de mes ancêtres et me confronter à l'essence des fantômes qui hantaient ma vie. Le film raconte le trajet que j'ai parcouru dans cette Hongrie d'aujourd'hui héritée de siècles d'occupation étrangère, hoquetant depuis quinze ans sur son indépendance gâchée, elle-même durement confrontée à la nécessité de se redéfinir une identité. Le film se déroule sur quatre ans, depuis les premiers temps de ma vie à Budapest où je rencontre au hasard de l'annuaire et de mes imprécisions linguistiques la « famille » reconstituée des Spitzer de Hongrie qui me racontent leur Hongrie, pour qu'à travers eux je commence d'entrevoir la « mienne ». Et puis petit à petit au fil des ans, les bribes de mon histoire familiale ajoutées aux bribes de l'histoire nationale du pays que je rencontre, finissent par former un puzzle plausible, qui me permet de prendre le courage pour mettre en scène, provoquer le passé sur son terrain. C'est ainsi que j'emmène ma soeur et ses deux filles dans le village de mon grand-père, où Ce qu'il en reste est directement visible à qui peut l'entendre, ou que je me choisis un grand-père de substitution, François Fejtö, qui me fait le cadeau de revenir avec moi dans la ville de son enfance, miroir de ce que j'aurais pu vivre avec mon grand-père s'il avait vécu, de ce que maints et maints petits-enfants négligent ou n'ont pas la chance de vivre avec le leur. A la frange de la fiction, parce que récit, parce que parfois même un peu baroque dans son procédé, le film expérimente des formes de cinéma comme de réflexion ; j'ai voulu prendre à contre-pied le traditionnel documentaire sur les origines et restituer dans l'enveloppe filmique le caractère kaléidoscopique de cette quête identitaire qu'on s'évertue à mon sens trop souvent à vouloir faire rentrer dans une trajectoire de récit linéaire, proprement improbable. Tisser des liens dans toutes les directions, dans toutes les dimensions, dans le temps, la géographie, la pensée, le Sens : un puzzle à vivre.
Fiche technique
Écriture, Réalisation : Barbara Spitzer
Production : György Durst (Duna Muhely), András Dávid, Alex Szalat
Image : Francisco Gozon, György Boros, Barbara Spitzer
Son : Rudolf Várhegyi (prise de son mono et mixage)
Montage : Mária Rigó, Maureen Mazurek, Pierre Oscar Lévy, Sophie Dolivet, Barbara Spitzer
Musique : Zoltán Lantos
Assistants : Killa Köllö, Judit Elek
Avec : François et Charles Fejto, György Litvàn, Alexandra et Laura Spitzer-Godinho, Sylvie Spitzer, Gérard Spitzer, Anjo Levi, Imre Gráf, Árpád Spitzer, Brigitta Spitzer, Ferenc Spitzer, Margit Spitzer, Lászlo Szántó
Année de réalisation : 2005
Support de projection : DVCAM
Ecran Libre tous les 1er mardis du mois
L'Autre Ecran, les 2e et 4e jeudis du mois
Manifestation soutenue par la mairie du 2e
Contact : Marie-Sylvie Rivière - Tél. : 01 42 36 48 70
Pour être tenu au courant de la programmation
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vendredi 25 janvier 2008
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