samedi 12 janvier 2008

Entretien avec Imre Kertész dans la revue Transfuge du mois de janvier 2008

"Entretien
Transfuge n°19 / Janvier 2008

Imre Kertèsz

Il avait seulement 15 ans quand il fut déporté à Auschwitz. Toute sa famille disparut dans les camps. Cette terrible expérience a nourri l'oeuvre d'Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002. Après « Etre sans destin », paru en 1975, un roman largement autobiographique qui suscita de violentes critiques, l'écrivain hongrois se penche à nouveau sur sa propre histoire dans « Dossier K », dont la traduction française sort ce mois-ci. Une sorte de dialogue avec lui-même dans lequel il rend toute sa logique à une vie ponctuée de hasards.

IMRE KERTESZ A dit en 2002, lors de son discours devant l'Académie suédoise, « qu'il ne s'est rien passé depuis Auschwitz qui ait annulé Auschwitz, qui ait réfuté Auschwitz ». Kertész est, selon ses propres dires, l'auteur d'un seul thème, la Shoah. Mais avec le sens du paradoxe qui est le sien, il ajoute que tout écrivain est aujourd'hui un écrivain de l'Holocauste. Il ne voit pas dans ce cataclysme « un conflit inextricable entre les Allemands et les Juifs ». Il ne considère pas l'extermination des Juifs d'Europe comme un chapitre aux tragédies précédentes. Il ne l'envisage ni comme « un pogrom d'une ampleur plus grande que les autres » ni encore comme les conditions de la fondation d'un Etat juif." Extrait d'un entretien paru dans la revue Transfuge

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