mardi 4 février 2014

Miklós Jancsó, «le Vieux» de la veille

"DÉCÈS Le cinéaste hongrois à la conscience politique aiguë est mort vendredi à l’âge de 92 ans.
Dans une plaine infinie - deux tiers de ciel nuageux, un tiers de terre grise -, un homme court. Il fuit, on ne le voit que de dos. Il est maintenant si loin qu’on dirait un insecte. Alors apparaît à l’écran le bout d’un canon et le bras de celui qui le tient. Ce dernier vise, longuement, avant que le coup ne retentisse, mais la caméra ne montrera rien de plus.
«J’ai l’impression que c’est cet instant-là qui est tout le contenu et l’action des films de Jancsó, écrit le réalisateur polonais Andrzej Wajda. Il me faut suivre cet événement avec les yeux indifférents d’un étranger, comme s’il ne s’agissait que des derniers soubresauts d’une fourmi. […] Le regarder avec les yeux impassibles de Dieu, qui n’intervient pas dans ce meurtre, bien qu’il soit assez responsable de ce monde dont il est le créateur.» La suite sur liberation.fr

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