"Une jeune fille et sa grand-mère un peu sorcière racontent la Roumanie de 1990. Fascinant « Bûcher », de György Dragoman.
L’an I d’une liberté incertaine, un pays environné de fantômes :
voilà un cadre bien sinistre pour passer de fille à femme. Mais en cette
fin de XXe siècle, alors que le visage mortuaire de Nicolae
Ceausescu après son exécution s’affiche sur tous les téléviseurs, Emma,
13 ans, l’héroïne du Bûcher, n’en connaît pas d’autre.
Avec ce deuxième volet d’un triptyque consacré à la dictature roumaine, commencé avec Le Roi blanc (Gallimard,
2009), le romancier hongrois György Dragoman, né en 1973, apporte une
pierre majeure à la réflexion, toujours lancinante à l’Est, sur la
sortie d’un régime ayant marqué au plus profond l’intimité de ses
victimes. La force et la singularité de ce livre ne tiennent pas
seulement à son symbolisme moderne et convaincant. Elles découlent aussi
du choix stylistique risqué mais parfaitement maîtrisé du monologue. En
effet, ce monde neuf et pourtant saturé de spectres est ici vu à
travers les yeux, les désirs et les aspirations d’une orpheline à la
fois douée et solitaire, véritable miroir déformant d’un quotidien où le
rêve et l’insolite ont place à parts égales." La suite sur lemonde.fr (article payant)
jeudi 30 août 2018
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