lundi 21 septembre 2020

Budapest – Topographie littéraire d’une ville

 Dialogue entre des œuvres littéraires hongroises et des photographies du fond libre d’accès Fortepan sous le signe de Budapest, capitale photogénique à multiples visages.


« Sindbad entretenait de bonnes relations avec le Danube. Autant que possible, il avait toujours habité à proximité de ce corps immense et paresseux, il en connaissait chaque variation et chaque caprice, il connaissait sa voix et ses couleurs, ses oiseaux, et ses humains, ainsi que ses mystères nocturnes, lorsque les suicidés font la course avec les mouettes rêveuses en direction de Paks, il connaissait la clameur de ses étés, sa blondeur et ses lubies de soie bleue, il connaissait le fleuve impatient comme un poète vagabond, le fleuve noir et tragique, porteur de secrets les plus abjects et des sanglantes menaces de la ville. Sindbad aimait les choses éternelles : c’est pourquoi il habitait toujours à côté du Danube. »

Sándor Márai, Dernier jour à Budapest, Albin Michel, 2017.
Traduit par Catherine Fay
Photo : Fortepan / Schmidt Albin

 La suite sur litteraturehongroise.fr

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