Legalább húsz fok hideg van,
Szelek és emberek énekelnek,
A lombok meghaltak, de született egy ember,
Meleg magvető hitünkről
Komolyan gondolkodnak a földek,
Az uccák biztos szerelemmel
Siető szíveket vezetnek,
Csak a szomorú szeretet latolgatja,
Hogy jó most, ahol nem vágtak ablakot,
Fa nélkül is befűl az emberektől
De hová teszik majd a muskátlikat?
Fölöttünk csengőn, tisztán énekel az ég
S az újszülött rügyező ágakkal
Lángot rak a fázó homlokok mögé.
1923. dec.
Il fait bien vingt degrés au-dessous de zéro,
Chantent les vents, chantent les gens,
Les feuillages sont morts, un homme vient de naître.
Gravement médite la terre, étonnée
Par la chaude ferveur des hommes jeteurs de semence,
Et les rues dont l'amour est si sûr
Conduisent les coeurs qui se hâtent.
Seul l'amour blessé s'inquiète :
Est-il raisonnable d'ouvrir tant de fenêtres,
Même si, faute de bois, fonctionne la chaleur humaine ?
D'ailleurs, où mettait-on les géraniums ?
Au-dessus d'eux le ciel lance un chant de cristal
Et parmi les branches offrant leur promesse de bourgeons
Le nouveau-né sous les fronts refroidis allume une flamme.
Traduction de Georges Kassai et Jean-Pierre Sicre
Extrait de Attila József - Aimez-moi - L'oeuvre poétique - Editions Phébus Paris 2005
dimanche 24 décembre 2006
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