Maman
Maman depuis huit jours déjà
M'arrête en songe à chaque pas.
Je vois le linge et le panier
Montant, grinçant vers le grenier.
J'étais un être fruste encor
Et piaffant dur et criant fort.
J'emplissais de moi ses oreilles :
"Moi, je veux être la corbeille!"
Mais que je pleure ou que je crie,
Mot, ni regard, ni gronderie :
La corbeille et le linge ailé,
Luisants, sans moi, s'en sont allés.
Je me tairai : il est trop tard.
Gigantesque dans mon regard,
Cheveux gris en haut du ciel pur,
Elle met au bleu tout l'azur.
Extrait de "Aimez-moi" L'oeuvre poétique d'Attila József paru chez Phébus 2005. Texte français de Marcel Lallemand, d'après Andor Németh.
Mama
Már egy hete csak a mamára
gondolok mindíg, meg-megállva.
Nyikorgó kosárral ölében,
ment a padlásra, ment serényen.
Én még őszinte ember voltam,
ordítottam, toporzékoltam.
Hagyja a dagadt ruhát másra.
Engem vigyen föl a padlásra.
Csak ment és teregetett némán,
nem szidott, nem is nézett énrám
s a ruhák fényesen, suhogva,
keringtek, szálltak a magosba.
Nem nyafognék, de most már késő,
most látom, milyen óriás ő -
szürke haja lebben az égen,
kékítőt old az ég vizében.
1934 okt.
samedi 2 décembre 2006
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Bonjour Mireille, vous n'y êtes pas étrangère, puisqu'il existe des amatrices de poésie magyare. Vous me pardonnerez donc si je récidive...
RépondreSupprimerQuant à moi, je vous remercie d'avoir écrit et publié votre beau livre "Un ogre dans la ville" paru chez l'Harmattan et que je recommande chaudement.
Amitiés
Jean-Pierre