Le Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO s'est réuni du 2 au 10 juillet 2008 à Québec.
Parmi les décisions du Comité, il en est une qui concerne le Quartier juif de Budapest (lire ci-dessous).Quelles suites l'Etat hongrois a-t-il apporté à ces recommandations ? C'est une question qui lui sera posée au mois de février 2009 par le Comité. A notre connaissance les démolitions se poursuivent, la construction d'immeubles de type cités HLM sans valeur architecturale se poursuivent, les permis de démolir ne semblent pas avoir été réexaminés, un plan d'urbanisme a été réalisé mais qui ne tient aucun compte de la valeur architecturale et d'urbanisme du quartier, etc. A suivre donc... avec la menace au bout du compte que le titre de Patrimoine mondial de l'UNESCO soit retiré au site de l'avenue Andrássy et de sa zone tampon (le quartier juif).
"94. Budapest, avec les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrassy (Hongrie) (C 400 et 400 bis)
Décision : 32 COM 7B.94
Le Comité du patrimoine mondial,
Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B,
Rappelant les décisions 26 COM 23.10/11/12 et 27 COM 8C.2, adoptées respectivement à ses 26e (Budapest, 2002) et 27e (UNESCO, 2003) sessions,
Se déclare très préoccupé par les démolitions d’immeubles anciens de grande qualité architecturale et urbaine en cours dans la zone tampon du bien inscrit et particulièrement dans « quartier juif » ;
Se déclare également très préoccupé par la reconstruction, à leur place, d’immeubles contemporains de qualité discutable qui dénaturent profondément la valeur architecturale et urbaine de ce quartier ;
Demande à l’État partie d’agir, dans les plus brefs délais, pour :
Réexaminer au cas par cas les permis de démolir déjà accordés, dans une perspective d’équité avec les bénéficiaires des permis déjà accordés, mais dans un souci prioritaire de conservation du patrimoine bâti existant ;
Envisager de mettre en place un plan d’urbanisme de la zone tampon, pleinement respectueux des principales valeurs architecturales et urbaines de chaque quartier, et dont l’application dépassera les attributions actuelles propres à chaque arrondissement ;
Rechercher les moyens d’accompagnement (par exemple incitations fiscales, subventions) et de manière dynamique, l’investissement immobilier privé vers des opérations de réhabilitations-restaurations plutôt que vers des démolitions- reconstructions ;
Demande également à l’État partie d’entreprendre un travail archéologique afin d’identifier les traces physiques de l’ancien ghetto et de fournir, au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport détaillé sur la situation urbaine du « quartier juif » et sur les mesures de conservation en vigueur."
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