La religion sabbataire est née en Transylvanie à la fin du XVIe siècle, à l’initiative d’András Eossi. Elle partait de la constatation que le Christ et les apôtres étaient des Juifs et qu’ il n’est dit nulle part dans les Évangiles qu’ ils aient voulu avec la tradition mosaïque. Le retour au judaïsme était donc la meilleure manière d’être authentiquement chrétien.
Au début du XVIIe siècle, cette nouvelle croyance connut un grand succès en milieu hongrois. Mais elle se heurta à l’ hostilité de toutes les Églises chrétiennes puis à la persécution systématique des princes de Transylvanie. Menacée de disparition, elle se réfugia dans la clandestinité, et parvint à se maintenir en des coins retirés de la Transylvanie jusqu'au Compromis austro-hongrois de 1867. Du fait de la promulgation de la loi hongroise sur la liberté de conscience, elle connut un éphémère regain, mais les persécutions antisémites de la Seconde Guerre mondiale eurent raison des derniers irréductibles.
Collection "Peuples en péril"
Ouvrage broché, format 12,5 x 19 cm, 184 pages + VIII pages d’illustrations couleurs hors textes, cartes, illustrations N & B, bibliographie.
ISBN : 978-2-910878-41-4
Prix Public : 12 €
Bernard LE CALLOC’H, diplômé de l’INALCO, professeur honoraire d’histoire au lycée français de Budapest, ancien secrétaire de la Légation de France, est l’un des meilleurs connaisseurs des peuples finno-ougriens. Il s’est vu décerner par le gouvernement hongrois, la Croix d’or de l’Ordre du Mérite pour l’ensemble de son œuvre.
Éditions ARMELINE
Tal-ar-Groas
Route de l’Aber
29160 CROZON
Courriel : armeline.editions@wanadoo.fr
Source : eurominority.eu
A propos des Sabbataires on pourra lire aussi Comment définir la conscience hongroise ? Telle est l'interrogation qui court tout au long des études de Lajos Nyéki rassemblées ici. A la fois nationale et européenne, elle se caractérise par une tendance à l'identification avec des peuples opprimés et ballottés par l'histoire, tel le peuple juif, et par un sentiment de manque par rapport à d'autres peuples considérés comme plus heureux. L'admiration pour la culture et la pensée de l'Europe occidentale se conjugue avec une volonté constante de sauvegarde de l'identité hongroise. Au XXème siècle s'affirme un internationalisme allié à un sentiment d'appartenance à une communauté "danubienne" ou "carpatique".
L'expression de cette conscience hongroise, étouffée durant les années noires, retrouve toute sa force en 1956 lors de la grande révolution anti-totalitaire. En dépit ou à cause des épreuves traversées, les maîtres mots demeurent : ouverture, tolérance, amour de la liberté et humour.
Allant des sabbataires, au XXème siècle, jusqu'à des auteurs contemporains tels que François Fejtő et mettant en évidence aussi bien le rôle capital d'une revue comme Nyugat ou d'un musicien comme Bartok que l'apport original d'un Madach, d'un Ady, d'un Kosztolanyi ou d'un Kassak, Lajos Niéky nous fait découvrir à travers des œuvres très diverses par leur style et leur inspiration une richesse philosophique et littéraire encore mal connue en France." Source inalco.fr
samedi 20 février 2010
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