Vernissage : 7 novembre à 19 h
Institut hongrois 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Informations : accueil@instituthongrois.fr
+33 1 43 26 06 44
L’exposition Mouvement, rythme,
danse retrace l’histoire de la danse moderne et ses relations avec la
musique de Béla Bartók et de Joseph Kosma à travers des photos vintage
des grands photographes de l’époque (József Pécsi, André Kertész, Ergy
Landau, Angelo, Dénes Rónai, Olga Máté, Ada Ackermann) et les œuvres
d’artistes s’inspirant du nouvel art orchestique.
Les débuts de la danse moderne hongroise
remontent à 1902, date de la première représentation d’Isadora Duncan
en Hongrie. La danse moderne hongroise entre les deux guerres mondiales
étant non seulement une danse libre, mais une sorte de mode de vie, elle
est étroitement liée aux arts plastiques et aux tendances
philosophiques de l’époque. Ses racines ancrées dans la gymnastique, il
constitue la base de la kinésithérapie. A partir de 1912, les premières
écoles de danse orchestique voient le jour sous l’impulsion d’Alice
Madzsar et Valéria Dienes (élèves respectifs de Bess Mensendieck, Henri
Bergson et de Raymond Duncan) qui entretiennent des relations étroites
avec le groupe d’artistes Nyolcak (Les Huits) et d’autres groupes d’intellectuels progressistes comme Galilei Kör, Vasárnapi Kör
(Cercle Galilei et Cercle de Dimanche). Vaslav Nijinski, qui est monté
sur les scènes de l’Opéra de Budapest avec les Ballets russes en 1912, a
travaillé sur sa dernière chorégraphie entre 1914 et 1916 en Hongrie et
était probablement en contact avec Valéria Dienes.
A partir de 1920, les nouvelles écoles
se multiplient : Olga Szentpál introduit en Hongrie la méthode de
Jacques Dalcroze tandis que Lili Kállai fait de même avec le système de
Mary Wigman. L’art de la danse atteint son apogée à la fin des années
1920 avec les chœurs aux thèmes chrétiens de Valéria Dienes et les
pièces d’Ödön Palasovszky et d’Alice Madzsar qui songent à dépasser le
mouvement du théâtre dadaïste pour tourner vers des créations
psychologiques de grande envergure.
Autour d’eux, de nombreux artistes
avant-gardes apparaissent en tant que décorateurs, costumiers ou
compositeurs. A partir de la fin des années 1910, dans le répertoire de
chaque école, les chorégraphies dansées sur la musique de Bartók
prennent une place importante : Valéria Dienes danse sur l’élégie de
Bartók en 1918 ; Olga Szentpál présente Allegro Barbaro en 1924 en
portant les costumes de Ámos Jaschik en 1924. Dans les années 1920-1930,
avec la montée des tendances folkloriques et le lancement des études de
la danse folklorique, le nombre des chorégraphies liées à Bartók a
encore augmenté. Alice Madzsar et Ödön Palasovszky travaillent avec
Joseph Kosma, musicien et réformateur de la chanson française
mondialement connu. Pour les pièces de Palasovszky, c’est Hugó Scheiber
et Béla Uitz qui réalisent les illustrations et affiches, Sándor
Bortnyik et Félix Kassovitz le décor et Béla Kádár la projection. Les
spectacles de l’art du mouvement ont été pris en photos par quasiment
tous les photographes remarquables de l’époque dont André Kertész, Ergy
Landau et Angelo.
Les deux écoles les plus importantes de
danse libre restent néanmoins celles de Valéria Dienes et d’Alice
Madzsar. Valéria Dienes, fondatrice de l’École Orchestique, philosophe,
mathématicienne et artiste, élève d’Henri Bergson et de Raymond Duncan à
Paris. Elle développe sa propre méthode à partir de celle de Raymond
Duncan avec qui elle garde le contact. Dienes côtoie le groupe des
marionnettes appelé « Arc-en-ciel » dont un membre, Szilárd Detre est le
mari de Mária Mirkovszky, une ancienne élève de Dienes. Mirkovszky
était à Paris à la fin des années 1920, elle a joué entre autres au
Théâtre Bériza. Pour les pièces de théâtre, les idées de costumes et du
décor ont été réalisées par des Hongrois expatriés, les photos des
spéctacles par József Pécsi et André Kertész.
Les rapports français de l’École d’Alice
Madzsar se présentent par le travail des artistes intervenants. C’est
en 1926, qu’André Kertész prend sa photo devenue depuis emblématique de
la danseuse Magda Förstner dans le studio du sculpteur Etienne Beothy,
rue Daguerre (La danseuse satirique). A partir de la deuxième
moitié des années 1920, Joseph Kosma devient membre permanent et joue un
rôle principal dans la vie du groupe. Il écrit des études sur la
théorie du mouvement et sur la relation de la musique et du mouvement.
On connaît au moins une douzaine d’œuvres de Kozma conservées en
Hongrie, inconnues du public français, qu’il a écrites pour des pièces
de danse.
L’effervescence de la danse moderne
hongroise et de l’orchestique persiste jusqu’en 1950, moment où petit à
petit elles disparaissent de la scène, jugées « trop bourgeoises » par
le régime communiste.
Exposition en partenarait avec le groupe
du département de l’Histoire de l’art, Histoire de la photographie et
performativité de l’Académie Hongroise.
Commissaires : László Beke et Gabriella Vincze
Contact presse : Judit Baranyai, chargée de programmation artistique | j.baranyai@instituthongrois.fr
Contact presse : Judit Baranyai, chargée de programmation artistique | j.baranyai@instituthongrois.fr
Entrée libre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.