dimanche 12 mars 2023

Mémoires du Danube de Thomas Gabriel Leichtner

"Rencontre avec Thomas Gabriel Leichtner autour de son livre

Avec son roman « Mémoires du Danube », Thomas Gabriel Leichtner (dont le nom de famille est Thomas Degré) nous livre un roman personnel, emprunt de mystère et d’Histoire. Imprégné d’enquêtes et d’autobiographie, son livre nous offre un juste mélange des deux, mâtiné de pure fiction. A la frontière entre la Hongrie et la France, plusieurs destins vont s’entrecroiser et se lier, tout au long d’une investigation qui prend sa source dans l’histoire de l’occupation hongroise par l’Allemagne nazie.

Le livre est sorti en France ces jours-ci et sera présenté prochainement au Salon du livre de Bruxelles. En attendant une présentation à Budapest nous avons rencontré l'auteur entre Paris et Budapest.

JFB : La Hongrie occupe une place essentielle au sein de votre roman, tant par les descriptions de Budapest que par les origines des personnages. Ayant vous même des racines hongroises, quels sont les liens que vous entretenez actuellement avec ce pays ?

T. G. L. : J’ai très peu de liens avec la Hongrie. Né à Budapest en 1944, exilé en France à l’âge de deux ans avec ma mère, je n’y suis retourné pour la première fois qu’en 1965. Toute ma famille ayant été décimée pendant la guerre (en particulier mon père, mes grands-parents maternels et paternels) je n’y ai retrouvé que la nourrice qui s’était occupée de moi, bébé. J’ai encore eu l’occasion de découvrir « mon pays » à trois reprises : en 1971, année de mon mariage, dans les années 80, et dernièrement, en l’an 2000, pour passer le réveillon de la Saint Sylvestre à Budapest. Mais ce furent toujours de brefs séjours, insuffisants pour prétendre bien connaitre ce pays.

Alors pourquoi avoir choisi la Hongrie, et en particulier Budapest, pour situer en partie l’action de mon roman ? Comme je le développerai plus loin, la Hongrie est intimement liée à mon existence, non parce que j’y suis né, mais du fait de l’assassinat de mon père par les Croix fléchées en novembre 1944 sur les rives du Danube. Tout comme je l’avais fait pour mon père adoptif, Nicolas, avec mon premier livre De Budapest à Paris (qui, contrairement à Mémoires du Danube, se passe principalement en France) je voulais depuis longtemps écrire sur ce père de naissance, Sanyi (Alex), afin de laisser une trace de sa trop courte existence." La suite sur jfb.hu

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