Lu sur la lettre d'information de Clio.fr
"Le festival de Budapest s’est imposé au cours des dernières années comme l’un des événements majeurs du paysage musical européen. Il donne l’occasion de découvrir des lieux tels que la basilique Saint-Étienne de Pest, le château Vadjahunyadi, les célèbres bains Szechenyi, l’église Saint-Mathias et le château de Fertöd où vécut Haydn, le musicien des princes Esterhazy. Parti dès l’enfance pour Vienne, Franz Liszt vécut plus longtemps à Paris qu’à Budapest mais ce pianiste virtuose – inhumé à Bayreuth où il mourut après avoir triomphé à Rome, à Weimar et dans toute l’Europe – n’en a pas moins fondé une académie de musique dans la capitale hongroise où sa maison a été transformée en musée. Dans son édition de mars 2007, le festival de Budapest accordera une place importante à Mozart avec la présentation des Noces de Figaro et de Don Giovanni mais l’événement principal sera le concert philharmonique national qui, un an après la commémoration du 125e anniversaire de la naissance de Bela Bartok, rendra hommage au plus célèbre musicien hongrois du XXe siècle.
Né en 1881, orphelin de père à quatre ans, le jeune garçon est élevé par sa mère, dans le Banat et à Bratislava où il révèle rapidement des dons de pianiste exceptionnels. Il compose dès l’adolescence puis poursuit sa formation à Budapest où il est l’élève d’Istvan Thoman, un disciple de Liszt, puis de Hans Koessler. Professeur de piano à l’Académie de musique de Budapest en 1907, il rassemble en parallèle un riche fonds de musiques populaires hongroises, slovaques et roumaines, tout en subissant l’influence de Richard Strauss et de Debussy. La notoriété internationale intervient au cours des années 1920, avec des tournées en France, aux États-Unis et en URSS, au cours desquelles Bartok fait découvrir la musique populaire hongroise et roumaine. Exilé aux États-Unis en 1940, il y meurt cinq ans plus tard mais ses restes ne rejoindront la Hongrie – où ils sont inhumés, à Budapest – qu’en 1988. Musicien demeuré « nationaliste » et romantique avec son Kossuth, héritier de Liszt dans sa Rhapsodie opus 1 et dans ses Études, Bartok exploite ensuite pleinement, tout en respectant les formes traditionnelles de la musique savante, la matière des sources folkloriques qu’il a longuement étudiées. Malgré la rudesse apparente d’une technique qui recourt au polytonalisme, les nombreux admirateurs de Bartok demeurent sensibles à la force expressive de la musique ardente et empreinte de sincérité que cet infatigable chercheur a tiré, en la transmutant dans une puissante alchimie, des profondeurs de sa terre natale.
Notre voyage pour profiter du festival de Budapest accompagné par Alain Canat
Pour en savoir plus
Budapest : une perle et son écrin par Catherine Horel
samedi 7 octobre 2006
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