Le texte publié dans Le Monde du 26 octobre 2006 est extrait d'un article paru en octobre 2006 dans le magazine allemand Literaturen.
"Parler de 1956, c'est parler de l'oubli. Ou du souvenir. Peu importe. Même si la relation, pour ne pas dire la dynamique de l'oubli, a son importance par rapport à celle du souvenir. Pour ma part, je n'ai pas de souvenir immédiat se rapportant à 56, et le peu que j'ai, je l'ai mis dans ma production romanesque ; je ne veux pas le répéter ici - cela fait partie de l'histoire, y revenir ne serait que de l'anecdote.
Ce que j'ai vécu - toute l'histoire de la société hongroise (avant 1990) - se rapporte à un trou en forme de 56, un manque en forme de 56. Pour Kádár, il était primordial de faire disparaître le passé, d'introduire une amnésie générale en quelque sorte. Ou plutôt de conduire à une amnésie. Déjà des centaines de milliers de personnes participaient à la marche de mai 1957, et nous oubliâmes très vite le mot "révolution"." Extrait d'un article paru dans le quotidien Le Monde du 26 octobre 2006
vendredi 27 octobre 2006
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