"Le parlement hongrois a modifié récemment le Code civil en y intégrant une 'loi sur les discours racistes'. Quiconque prononcera des propos discriminatoires s'exposera désormais à des poursuites judiciaires. Le quotidien est critique. "On n'éradique pas les discours racistes en faisant des procès. Le fait que le gouvernement adopte cette loi à un moment où il enregistre un recul considérable de sa popularité donne l'impression qu'il veut s'en prendre aux opinions divergentes et qu'il se crée ici un moyen de faire taire les mécontents. Bien sûr, de nombreux discours manquent de tact et de convenance. Mais on ne gagnera rien à les rendre passibles de sanctions. On enfreindra tout bonnement un droit fondamental de la démocratie : la liberté d'expression". Magyar Hirlap
Source Courrier International du 15 novembre 2007
Magyar Hirlap (quotidien de droite) oublie simplement que ne pas pénaliser les discours racistes revient à les tolérer et à les banaliser. Il oublie aussi un peu l'histoire de la Hongrie de l'entre deux guerres où les élites hongroises ont laissé s'installer le discours antisémite et les premières lois antisémites d'Europe qui ont frayé la voie aux exactions des croix fléchées (nazis hongrois) en 1944. La liberté d'expression a ses limites, celles de l'atteinte à la dignité humaine. La Hongrie a encore du chemin à faire dans ce domaine vis-à-vis des minorités roms notamment.
vendredi 16 novembre 2007
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