Fils de terriens, Gyula Illyés n'est pourtant pas né dans un
village de Hongrie, mais dans une «puszta», un de ces grands domaines
seigneuriaux qui aggloméraient autour du château des maisonnettes de
torchis où vivaient très à l'étroit plusieurs familles.
L'ouvrage
d'Illyés prend figure d'une geste alliant le temps à l'espace, où toute
une fraternité humaine fait face aux lourds maléfices de l'histoire,
cependant que se poursuit le jeu des saisons dans des variantes de
couleurs.
Ce monde de la «puszta», dans sa misère, subissait
l'emprise d'une poésie naturelle et celle d'une mémoire collective où
flottaient jusqu'aux souvenirs des temps de la domination turque sur la
Hongrie. D'étranges bergers, plus nobles que ces nobles qui les
employaient, y semblaient attendre, recueillis dans une rêverie,
couvrant les futures révoltes.
L'ouvrage, publié en 1937 alors
qu'Illyés appartenait à un groupe d'écrivains qui avaient décidé de
dénoncer coûte que coûte la situation réelle de la paysannerie
hongroise, révélait un univers dont on soupçonnait à peine l'existence.
Traduit depuis dans presque toutes les langues, il est devenu un
classique.
Cette présente édition qui donne de
Ceux des pusztas une traduction entièrement nouvelle, plus digne de l'original, est augmentée du
Déjeuner au château,
écrit après la guerre et les bouleversements sociaux qui l'ont suivie.
Complément indispensable, où, à travers les rapports complexes qui se
sont établis entre les aristocrates déchus et leurs anciens domestiques,
se dessine, sur l'ancien tableau en ce qu'il a de permanent, la figure
nouvelle des «pusztas».
Source :
gallimard.fr
Bonne recommandation, cher JPierre, à laquelle il faut ajouter d'autres traduction de cet écrivain: Vie de Petófi (biographie avec des poèmes traduits), et Le Favori (tragédie en 2 actes) disponible sur le site de Gallimard; et Sur la barque de Caron, publié par EFR en 1973 (réflexion sur le vieillissement, la religion et "l'éventuel au-delà", + la biographie de Gyula Illyés par André Frénaud dans la collection Poètes d'aujourd'hui au Seuil en1966 - tous ces ouvrages pouvant être trouvés par exemple sur Chapitre.com
RépondreSupprimerUne brève bio: http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Gyula_ILLY%C3%89S-243-1-1-0-1.html ou plus complète en hongrois: http://hu.wikipedia.org/wiki/Illy%C3%A9s_Gyula avec des liens pour accéder aux originaux (prose et poésie).
2 "s" oubliés! dur de publier dans ce cadre minuscule...
RépondreSupprimerAutres recommandations possibles en livres d'occasion:
RépondreSupprimerLadislas GARA : Anthologie de la poésie hongroise du XIIe siècle à nos jours - éd. du Seuil, 1962)
Jean ARANY - par I. Kont - éd F.R. de Rudeval 1904
Arany J (Toldi) - Petoefi (à Arany J. - poèmes - Jean le Héros -- trad'en vers éd P.Ollendorf 1898
Pour ce dernier, en hongrois lien direct:
http://hu.wikipedia.org/wiki/Arany_J%C3%A1nos#Tov.C3.A1bbi_inform.C3.A1ci.C3.B3k
Le libéralisme hongrois 1790 - 1848 - Charles Kecskernéti --- éd Honoré Champion 2010 - présenté ici:
http://www.mollat.com/livres/kecskemeti-charles-liberalisme-hongrois-1790-1848-9782745319777.html
J'arrête-là...:))
Merci pour toutes ces riches références. Je pourrais y ajouter Un Hongrois à Paris (Kossuth Egyetemi Kiadó, Debreceni Egyetem 2002) Édition bilingue. Mais le but de ma publication initiale était surtout de faire partager aux lecteurs des Mardis hongrois, un bouquin que je viens de découvrir, que je finis de lire en ce moment et qui se révèle être un classique de la littérature hongroise, ce que j'ignorais.
RépondreSupprimerMerci en tout cas pour votre documentation très pertinente.
A noter aussi ce pdf: http://real.mtak.hu/7464/1/2.052.pdf
RépondreSupprimer"Jean Rousselot et Gyula Illyés au miroir de leur
correspondance (1956─1983)" de Anna Tüskés - dont je vous laisse découvrir l'importance dans l'éveil à la culture hongroise en France.
Et merci pour ce nouveau document qui complète encore un peu plus nos connaissances.
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