"Mahler selon l'un de ses plus éminents spécialistes, bouquet festif concocté par un jeune chef à suivre, schubertiade à six : les premières soirées du festival haut-savoyard ont réservé plus d'un enchantement à la Grange au lac.
Pour inaugurer cette édition 2025, Ivan Fischer et son Orchestre du festival de Budapest faisaient leurs débuts à la Grange au lac en célébrant Mahler. Si, côté effectif, le programme unissant les Kindertotenlieder à la Symphonie no 5 est le maximum permis par la nouvelle configuration du plateau, nulle impression de compacité ne fait écran entre les 95 musiciens et le public. Aucune harmonie, aucune invention mélodique ou motivique n'est oubliée par le chef, qui privilégie une lecture détaillée, narrative, mais aussi très tenue et riche en contrastes. L’orchestre a une telle plasticité de texture, ses musiciens obtiennent une telle finesse d’attaques et de couleurs que Fischer semble inscrire la 5e dans une temporalité musicale autre que celle d’une exécution « virtuose » par, mettons, une grande formation nord-américaine. Car si la phalange hongroise est jeune au regard des plus illustres ensembles européens, elle semble pourtant préserver elle aussi une histoire dont les racines se perdent dans le temps. Cette vision enthousiasmante était précédée d’une lecture intimiste, plus mélancolique que tragique des Kindertotenlieder. Habituée de ce répertoire, Gerhild Romberger charge de sens et d'une émotion sans emphase le moindre mot. L’enveloppement sonore inouï offert par les musiciens participe alors de cette perception d'une simplicité sensible, supérieurement phrasée." La suite sur diapasonmag.fr
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