mercredi 6 juin 2007

Béla Tarr : « les réalisateurs font du racolage » - Un entretien sur Café BAbel

Le réalisateur hongrois Béla Tarr a manqué de peu la Palme d’Or lors du dernier festival de Cannes avec son dernier long-métrage ‘L’Homme de Londres’.

51 ans, a une barbe blanche et des yeux verts. Regards glacés et phrases élaborées, ce réalisateur que les critiques n’hésitent pas à qualifier de « l’un des cinq meilleurs cinéastes du monde », aime à citer son professeur de photographie de l'époque communiste. Ce dernier lui avait ainsi dit qu'il n'avait « pas le moindre avenir » dans le cinéma. Confidentielle et pourtant d’une grande exigence, la filmographie de Tarr commence juste à être connue en Europe. Trois de ses films, ‘Almanach d'Automne’ (1983), ‘Damnation et Harmonies’ (1987) et ‘Les Harmonies Werckmeister’ (2000) ne sont par exemple sortis qu'en DVD en France, un pays où il a pourtant vécu. Ancien concierge, le réalisateur hongrois affirme voir son public européen comme une seule entité même s'il est conscient des différences culturelles. « Si vous arrivez à mettre en scène les vrais problèmes existentiels -qui concernent le facteur humain-, alors votre film pourra toucher les gens sans que cela ait à voir avec leur pays d’origine, » dit t-il.La dernière réalisation de Tarr, ‘L'homme de Londres’ (2007) témoigne de cette idée. Tourné en France, ce long métrage hongro-franco-allemand a un casting international emmené par des Tchèques et des Britanniques. L’actrice anglaise Tilda Swinton y est même doublée en hongrois. Le scénario est tiré d'un polar belge de Georges Simenon. En 2005, le suicide d' Humbert Balsan, le producteur, vient interrompre le tournage. Des problèmes financiers viendront retarder encore la réalisation du film qui ne sort qu'après cinq longues années." La suite sur Café Babel.com

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