En plus de ses quatre romans principaux, Dezső Kosztolányi a aussi écrit un court roman désormais traduit en français. Il s'agit de l'oeuvre "Un mauvais médecin".
Ce type de récit, appelé kisregény en hongrois, a aussi été choisi par Mikszáth lorsqu'il a écrit "Le parapluie de Saint-Pierre" (disponible en français aux éditions Viviane Hamy).
Le court roman de Kosztolányi
a
été publié en 2011 aux éditions Non Lieu et traduit par Thierry Loisel,
le même écrivain qui a proposé une nouvelle traduction de Néron en 2012
toujours chez Non Lieu.
"Un
mauvais médecin" nous fait vivre le quotidien d'un couple. L'homme
privilégie son travail, la femme est tentée par un autre homme. Leur
enfant devient rapidement un poids. L'inévitable se produit : le jeune
garçon tombe malade et par un concours malheureux de circonstances, le
couple fait appel à un médecin déplorable.
Dans
le volume, on trouve aussi la nouvelle "Une baignade" et un poème nommé
en français "Plainte de l'enfant malade". Ces deux oeuvres relèvent du
même thème cher à Dezső Kosztolányi de
l'enfant qui souffre. Lui-même a souvent été malade enfant, c'est ce qui transparaît de
sa poésie.
"Néron" enfin réellement accessible
"Néron, le poète sanglant" a été à nouveau traduit. La première traduction avait
été assez critiquée et surtout le livre était très rare. Il avait paru chez Fernand Sorlot en 1944. Ce roman, le premier de Kosztolányi, a été préfacé par Thomas Mann lui-même.
Dommage que l'adjectif "sanglant" du titre n'ait pas été remplacé par "sanguinaire", ce qui aurait peut-être plus fait sens.
Le chef-d'oeuvre de Kosztolányi narre la maladie de Néron qui
s'isole de plus en plus en massacrant son entourage.
Le
recueil de nouvelles "Cinéma muet avec battements de coeur" a par
ailleurs été réédité. C'est Maurice Regnault qui avait réalisé la
traduction en 1988 en collaboration avec Péter Ádám.
Il
s'agit d'autres nouvelles que le cycle de Kornél Esti qu'on peut aussi
appeler aussi "griffonnages". Cela rappelle quelque peu les notes du
grand compère de Kosztolányi,
Frigyes Karinthy, dans l'ouvrage "Je dénonce l'humanité". Mais les deux
contemporains se distinguent : chacun a son propre humour, sa propre
vision du monde et son propre style.
"Portraits", ouvrage inédit en traduction
Enfin, Ibolya Virág, avec la collaboration de Michel Orcel, a aussi traduit un livre de Kosztolányi.
Il s'agit de la première traduction de cette oeuvre dans une langue
autre que le hongrois. Cet ouvrage s'intitule "Portraits " et est
disponible aux éditions La Baconnière depuis 2013. En voici le
titre original : "Bölcsötöl a koporsoig"
L' écrivain hongrois y dresse trente-cinq entretiens, trente-cinq instantanés et nous donne un aperçu de son univers.
Grégory Sabadel
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