Il
y a du Jacques Prévert dans les textes courts du Hongrois Frigyes
Karinthy (1887-1938), mais on cite aussi Pierre Desproges, et la
connivence entre les deux insolents est justifiée. Je dénonce l'humanité est
un recueil de nouvelles ironiques sur la vie quotidienne la plus
mesquine qui soit. Un père aide son fils à résoudre un exercice de maths
et la situation s'embrouille. Un joueur d'échec cherche l'inspiration
en chantant Peer Gynt. Un homme s'acharne sur ses lacets de
chaussures, symboles d'une humanité qui résiste à tout... Chaque
anecdote est prétexte à rire ou à dénoncer un monde étriqué. Dans son
roman Voyage autour de mon crâne (éd. Points), il se moquait de
sa tumeur au cerveau. Ici, il transforme la banalité des jours en un feu
d'artifice de comédie. Et l'humour est familial puisque son fils,
Ferenc Karinthy, est l'auteur du chef-d'oeuvre Epépé, tour de force linguistique et hilarant. — C.F.
Traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy | Ed. Viviane Hamy, coll. Bis | 190 p., 9 €.
Traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy | Ed. Viviane Hamy, coll. Bis | 190 p., 9 €.
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