"Aux suites d'une lutte acharnée avec le sommeil, lâchons le morceau : l'Homme de Londres est le plus beau calvaire de toute l'histoire du cinéma la formule idéale pour vous avouer qu'on a perdu notre avis sur le film en cours de projection. Graphiquement, la sidération atteint son maximum, un à un les cadres majestueux surgissent dans un noir et blanc revenu de tous les expressionnismes possibles. Mais comme la maison Tarr ne donne rien sans rien, il faut s'appuyer deux heures d'une même ritournelle à l'accordéon triste, montée en boucle, un truc à vous coller un flingue sur la tempe. Et Simenon ? Le maestro n'en a retenu qu'un canevas, qu'il s'est fait ensuite un point d'honneur de ne pas filmer. Le tout vend une certaine idée du génie artistique comme de sa vanité." Libération du jeudi 24 mai 2007
L'Homme de Londres, le film du réalisateur hongrois Béla Tarr, est présenté en compétition le 23 mai. Le quotidien hongrois Népszabadság a publié à cette occasion un entretien. Extrait dans Courrier International du 23 mai 2007
"Certains s'étonnent peut-être de vous voir adapter un roman policier [de Georges Simenon]. Cela ne ressemble pas à vos œuvres précédentes. Il est vrai qu'il ne s'agit pas d'un film policier conventionnel mais plutôt d'une étude psychologique…
B.T. : Un homme travaille la nuit comme aiguilleur dans une gare maritime. Les bateaux arrivent d'Angleterre, les passagers continuent en train leur route vers l'intérieur du continent. Le héros est témoin d'un crime, c'est le point de départ de l'histoire qui est, en fait, secondaire. Ce qui m'intéressait, c'était la solitude de cet homme et sa tentation : il se révolte contre la monotonie du quotidien."
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